Des sources concordantes internes aux cercles restreints du régime font état de ce que le pouvoir a mis sur pied un plan pour arrêter le premier Secrétaire général adjoint du Syntra-Ttp. Depuis quelques semaines, Jacques Ayadji est en congé dans l’Hexagone.
Selon nos sources, les choses ont été planifiées pour qu’il soit mis aux arrêts par la police à sa descente d’avion à l’aéroport international Cardinal Bernardin Gantin. L’homme n’est plus vraiment à présenter. Jacques Ayadji est le premier secrétaire général adjoint du syndicat national des travailleurs de l’administration des transports et des travaux publics (Syntra-TP). Très virulent vis-à-vis du régime Yayi, Jacques Ayadji s’est montré très critique sur les dossiers relatifs au domaine des projets de travaux publics, notamment la coopération sino-béninoise dont il condamne la formule actuelle, qui est selon lui préjudiciable à l’économie béninoise. Observateur engagé de la vie politique nationale, il ne manque pas, chaque fois qu’il en a l’occasion de dénoncer les pratiques de mauvaises gouvernances au sommet de l’Etat. Il félicite souvent le gouvernement, quand ses actions sont bonnes. En bref, on peut décrire cet ingénieur des Tp comme un fervent défenseur des libertés publiques et de la bonne gouvernance. L’homme est très présent sur les réseaux sociaux où il affiche sans ambages ses positions. Il y a quelques mois, on avait appris que le gouvernement avait prévu de le muter à l’intérieur du pays afin de se débarrasser d’un observateur qui dérange. Mais les nouvelles qui nous parviennent depuis quelques jours concernant Jacques Ayadji sont inquiétantes. Pour le moment, nos sources sont restées muettes sur ce qui est réellement reproché à ce syndicaliste. Son crime, c’est peut-être d’avoir déclaré la guerre contre la mal gouvernance érigée en mode de gestion au sommet de l’Etat par le régime Yayi. Qui en veut à Jacques Ayadji ?
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