Fifadji-Zogbo : le calvaire des usagers englués dans de monstrueux embouteillages

Depuis quelques semaines, les usagers de l’axe Fifadji-Zogbo obligés de prendre le détour Fifadji-Vêdoko souffrent la croix et la bannière dans de monstrueux bouchons dans lesquels ils se retrouvent autour de 19h au moment de prendre le chemin du retour après une journée de durs labeurs.

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 Débutés il y a bientôt 5mois, les travaux de la route Fifadji-Zogbo sont loin d’être bouclés. Et par cette période de grandes pluies à Cotonou, la capitale économique du Bénin, les nombreux usagers qui empruntent ce tronçon souffrent le martyr. Hier, comme d’habitude, ils étaient pris dans un interminable bouchon qui n’épargne ni conducteurs d’engin à deux roues, ni conducteurs de véhicules à 4 roues, obligés de partager le mince tronçon menant de Fifadji à Vêdoko avec les camions gros-porteurs. Pamphile Gangnin-Hessou, conducteur de taxi-moto bloqué dans le bouchon avec son client, s’en désole : « nous constatons avec amertume que c’est un mal récurent au Bénin. Nous n’avons pas assez de voies pour cette multitude de voitures qui circulent c’est pourquoi on subit tout ceci». Cette déviation est pratiquement la seule qui débouche sur la voie Vêdoko-Calavi qui relie Calavi où vivent la plupart des travailleurs et commerçants à Cotonou. A des heures de pointe comme 19h, le calvaire est plus intense. Difficile de sortir de ce « piège sans fin ». Le dépit se fait plus remarquable avec les klaxons d’exaspération de certains usagers qui paraissent plus pressés que les autres. Non seulement fatigant, cette situation soumet à rude épreuve les bourses des usagers condamnés à débourser plus qu’il n’en fallait pour le carburant. « C’est déplorable parce que non seulement cela épuise nos économies à cause du carburant mais aussi et surtout fatigue les moteurs des véhicules. Actuellement nous ne pouvons que supporter » lance Dieudonné Zohoun, un habitant de Godomey à bord de son véhicule qui apprend : « d’habitude je mets 15mn maximum pour rentrer chez moi mais, avec cet embouteillage il me faut parfois 1h ». Et voilà qui remet les Béninois face à l’amère réalité des embouteillages qu’ils croyaient conjuguer au passé avec les propagandes du gouvernement autour de l’échangeur inachevé de Godomey.

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