En Irak, les choses se compliquent pour le gouvernement du premier ministre Nouri al-Maliki. Les djihadistes sunnites de l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) qui contestent son régime étendent leurs tentacules.
Suite à l’offensive lancée le 09 juin, ces combattants ultra-radicaux ont connu une avancée fulgurante vers la capitale Bagdad en prenant le contrôle de plusieurs localités du nord du pays, dont Mossoul la deuxième ville. Déterminés à « marcher sur Bagdad », ils ont pris possession de plusieurs localités dans divers régions du pays. Au nord, à l’est et à l’ouest.
Ce week-end, ils se sont emparés de trois villes de la province d’Al-Anbar, à la frontière avec la Syrie à l’ouest. Ces villes sont Al-Qaim, Rawa et Aana. Pendant ce temps, en Occident, notamment aux Etats-Unis, on continue les réflexions sur la posture à adopter face à ses insurgés dont la progression menace la stabilité de toute la région, selon le président Barack Obama.
Cette crise sécuritaire à des dessous confessionnels, le premier ministre Al-Maliki étant accusé de mettre en œuvre une politique confessionnelle au profit de chiites et au détriment des sunnites. Le gouvernement irakien a demandé aux Etats-Unis de procéder à des frappes aériennes pour permettre à l’armée régulière de venir à bout des djihadistes. Une idée qui n’enchante pas le Secrétaire général des Nations Unies. Ban Ki-Moon estime que « des frappes militaires contre l’EIIL pourraient avoir peu d’effet à long terme ou même être contreproductives s’il n’y a pas d’évolution vers un gouvernement de rassemblement en Irak.» De son côté, Obama joue d’ailleurs la carte de la prudence face à cette option militaire. Washington et Paris préconisent pour le moment un gouvernement d’union nationale. Le secrétaire d’Etat américain John Kerry est en visite en Irak ce lundi 23 juin 2014. Il devra tenter de convaincre le premier ministre irakien de passer rapidement à la formation d’un gouvernement d’union nationale.
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