C’est en pleine guerre civile que les Syriens se sont rendus aux urnes mardi 3 juin 2014 pour l’élection présidentielle. 15,8 millions d’électeurs étaient appelés à départager Bachar Al-Assad, Hassan al-Nouri et Maher al-Hajjar. Les 11, 5 millions d’électeurs qui ont finalement voté ont préféré, dans leur grande majorité, Bachar Al-Assad.
L’homme a été réélu avec un score de 88, 7% contre 4,3% pour Hassan al-Nouri et 3,2 % pour Maher al-Hajjar. Mais le scrutin ne s’est déroulé que sur 40 % du territoire où vit un peu plus de la moitié (60%) de la population. Celle de toute les grande villes du pays, y compris celles contrôlées en partie par les rebelles ont pu exprimer leur suffrage. A une exception près, la ville de Raga dans le nord du pays. Seulement, le scrutin n’a pas eu la bénédiction des Occidentaux. Réunis hier à Bruxelles, les dirigeants du G7 ont dénoncé par voie de communiqué un « simulacre d’élection ».
En visite au Liban, John Kerry, secrétaire d’Etat américain a lui parlé de « non-élection », « un zéro pointé ». « L’élection est illégitime et mine les efforts pour trouver une solution à cet horrible conflit », a fustigé Catherine Ashton, chef de la diplomatie européenne. Avant d’appeler « le régime à reprendre de véritables négociations politiques qui créeront les conditions permettant la réelle expression de la volonté du peuple syrien. »
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