Depuis le 03 décembre 2013, les magistrats membres de l’UNAMAB ont déclenché un mouvement de grève dont la principale revendication reste et demeure la non immixtion du pouvoir exécutif dans les attributions du pouvoir judiciaire. Malgré le mépris et la provocation affichés par le gouvernement face à cette grève légitime, l’UNAMAB, pour prouver sa disponibilité d’une sortie de crise, accorde à l’exécutif, successivement deux moratoires d’une durée totale de deux mois deux semaines. Le gouvernement ne réagit pas.
Le 20 mai 2014, l’UNAMAB, le SYNTRAJAB puis le SYNTRA Justice entament une nouvelle série de grèves pour exiger la satisfaction des revendications essentielles portant sur les nominations dans l’administration judicaire et la sécurité des magistrats.
Le gouvernement de YAYI Boni, pour toute solution et pour en finir avec la grève dans le secteur judicaire, fait initier une proposition de loi par les députés Rachidi GBADAMASSI, André OKOUNLOLA et autres Djibril DEBOUROU.
Cette proposition de loi qui a requis la signature de quarante cinq (45) députés vise, non seulement à arracher le droit de grève aux magistrats, mais aussi à leur refuser l’exercice de leurs droits civiques, en un mot, le droit de citoyenneté.
Tenez : l’article 18 de la proposition de loi interdit aux magistrats de militer dans des partis politiques, de défendre leurs droits syndicaux de contester toute injustice à eux imposée. En un mot, les magistrats doivent se soumettre aux ordres du gouvernement sans rechigner. C’est horrible n’est-ce-pas ? Cela se passe de commentaire. Après les douaniers, ce sont les magistrats et après les magistrats ce sera certainement le tour des agents de santé, de l’éducation, de l’Administration Publique puis des travailleurs des autres secteurs de l’Etat.
Tous ses agissements de YAYI Boni et de sa cour ne visent qu’une seule chose : Permettre au dictateur de vendre tout le pays aux investisseurs étrangers et de régner sans mandat et sans partage du pouvoir. La démocratie est donc en danger et il faut la sauver.
Face à cette imposture, la CSTB et la FESYNTRA-FINANCES invitent les travailleurs à se mobiliser massivement pour participer à la marche projetée par L’UNAMAB pour le jeudi 10 juillet 2014 sur l’Assemblée Nationale à Porto-Novo.
Rassemblement : à 09 heures devant la Bibliothèque Nationale à OUANDO
Travailleurs, soyez nombreux au rendez-vous car seule la lutte paie et elle a toujours payé. Levons-nous ici et maintenant pour conjurer la catastrophe qui guette notre pays.
Cotonou, le 08 juillet 2014
Ont signé
CSTB
FESYNTRA-FINANCES
Paul Essè IKO.
Laurent METONGNON
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