45 députés ont introduit il y a quelques jours, une proposition de loi visant à interdire le droit de grève aux magistrats. Cette proposition de loi suscite depuis peu de nombreuses réactions aussi bien dans l’opinion publique que dans le rang des magistrats.
On se rappelle que la semaine écoulée, trois des 45 signataires de cette proposition de loi ont retiré leur signature pour des raisons diverses. A la suite du retrait de ses signatures, douze députés issus des rangs de ces signataires ayant à leur tête le premier questeur Djibril Débourou, sont montés au créneau pour expliquer les raisons de leur acte et enfoncer davantage le clou en affirmant qu’ils comptent maintenir, examiner et faire voter cette proposition de loi. Face à ce comportement de ces députés et voulant se faire entendre par les responsables de l’institution parlementaire, les magistrats, soutenus par plusieurs importantes organisations syndicales( confédérations et fédérations) et la société civile marchent dès jeudi prochain sur l’Assemblée nationale, pour se faire entendre par le président Mathurin Nago. A cette occasion, des motions de protestations seront lues au président de l’Assemblée nationale. Une manière pour les magistrats de faire pression sur les députés afin qu’ils revoient leur position. On apprend déjà que les dispositions seraient en train d’être prises pour militariser les alentours de l’Assemblée nationale.
