Chômage des jeunes en Afrique Subsaharienne : la Banque Mondiale identifie les défis à relever

La Banque mondiale (Bm) a organisé, vendredi 27 juin, une séance de dissémination sur son dernier rapport sur l’emploi des jeunes en Afrique subsaharienne. Ladite cérémonie, organisée à la Représentation de l’institution en Côte d’ivoire et  suivie par vidéoconférence au Bénin, au Togo, au Burkina-Faso, en Guinée,  a permis à l’auteur principal du rapport d’exposer les défis qui attendent les gouvernements africains pour la résolution de la problématique de l’emploi des jeunes.   

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Le marché de l’emploi accueillera chaque année, au cours de la prochaine décennie, environ onze millions de jeunes en Afrique subsaharienne. Et pour les absorber, les gouvernements africains devront accélérer les réformes visant à améliorer le climat des affaires, renforcer l’éducation de base et améliorer l’accès à la terre, aux infrastructures, aux formations professionnelles et au crédit…c’est ce que préconise le dernier rapport de la banque mondiale intitulé «  L’emploi des jeunes en Afrique subsaharienne« . La séance de dissémination du rapport présidée par le Directeur des opérations de la Banque mondiale, Ousmane Diagana depuis le siège de la  Représentation de l’institution en côte d’Ivoire, s’est déroulée vendredi 27 juin. Et a réuni quatre pays africains par vidéoconférence. Au nombre de ceux-ci, le Bénin où les participants, composés de journalistes, de  délégués de l’Université d’Abomey-Calavi, du Ministère de l’Enseignement secondaire et de l’insertion professionnelle des jeunes, de jeunes leaders, ont convergé vers la Représentation de l’institution.

Investir dans la formation professionnelle et améliorer l’éducation

C’est avec une présentation dudit document, conjointement publié par la Banque mondiale et l’Agence française du développement (Afd), par son auteur principal, Deon Filmer, que  la séance de dissémination s’est ouverte. En effet, selon le rapport, 80% de la main d’œuvre – dans un avenir proche- continuera à travailler dans la petite exploitation agricole, et des entreprises individuelles ou familiales de petites tailles, le secteur formel salarié ne pouvant plus générer sufisamment de l’emploi pour amortir la forte demande du marché de l’emploi. Ainsi l’Afrique pourra profiter alors d’une main d’œuvre vigoureuse utile à son développement.

Ceci, à la seule condition que les dirigeants africains investissent dans la formation professionnelle et améliorent la qualité de l’éducation, le rapport de la banque mondiale ayant démontré qu’une bonne éducation et une  formation professionnelle adéquate au besoin du marché maximise les chances du demandeur d’emploi. Qui, une fois recruté apportera une valeur ajoutée à la productivité. Aussi, faudra-t-il augmenter impérativement la productivité dans l’agriculture, les entreprises familiales et le secteur salarié formel. Car, «l’emploi  n’est pas le problème, il s’agit plutôt de la productivité… », a expliqué Deon Filmer. A la fin de la présentation, tour à tour, les participants des cinq pays, ont apprécié le rapport. Certains ont relevé des paramètres non négligeables favorisant le chômage des jeunes non identifié par les auteurs du rapport. Quant à d’autres, ils ont salué les auteurs avant d’exhorter la banque mondiale à accompagner les gouvernants dans la mise en œuvre des recommandations.

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