L’institut français du Bénin, (Ifb) était samedi dernier aux couleurs de la musique congolaise avec l’artiste congolais Chris Kobanga qui a donné un concert tout feu tout flamme avec des compositions dont celles de son nouvel album «Mpéo na Tsamina» (d’Ombre et de lumière).
De l’ombre, la musique congolaise qui au Bénin, a perdu du terrain au profit de celles ivoiriennes, nigérianes et ghanéennes, est passée à la lumière samedi dernier sous les projecteurs de l’Institut français du Bénin, avec le concert de l’artiste Congolais Chris Kobanga qui est venu au Bénin avec «d’Ombre et de lumière» «Mpéo na Tsamina», son nouvel album. Avec cet album d’où il a, entre autres, puisé les compositions qu’il a offertes, samedi dernier, l’artiste lui-même, inconnu du public béninois, est passé de l’ombre, à la lumière.
Musique, danse, identité culturelle
En un peu plus de 90 minutes, le public essentiellement composé de Congolais vivant au Bénin, d’occidentaux et de quelques Béninois, a redécouvert une musique congolaise vivante caractérisée par une forte percussion, fruit d’un métissage entre les mélodies de djembé, de tambours de fabrication locale de piano, basse, batterie et les clics de sonnailles enroulées aux mains des batteurs de djembé. Non seulement la musique ; la preuve matérielle de ce qui fait de Chris Kobanga un véritable ambassadeur de la musique congolaise est ses compatriotes vivant au Bénin. Ils se sont retrouvés dans la musique de Chris. Ils ont communié en chants et danse avec l’artiste, tout le concert durant. Même les occidentaux et autres amateurs de la bonne musique ne sont pas restés du reste. Individuellement les uns après les autres ou en groupe, beaucoup ont pris d’assaut la piste pour exprimer l’émotion que leur procuraient les musiciens qui accompagnent Chris, l’artiste complet, qui sur scène, chante, danse et joue. Dans cette chaude aventure congolaise, Chris, laisse en souvenir de son passage à Cotonou, la danse «Zé», une de ses créations, qui se pratique avec un refrain en lingala, «Zé! zézé, zéloko!» ou avec un autre «Wa shishi ! shishawa!», très amusant.
L’émotion est aussi Hélène
Léopold S. Senghor qui disait que l’émotion est nègre et que la raison est Hélène, se serait redit s’il était au concert de samedi. De même que la raison est aussi nègre, l’émotion est également Hélène. Il fallait voir, «les Blancs» -permettez l’expression- esquisser des pas de danses congolaises. Il fallait les voir s’éclater pour s’en convaincre. Ils dégageaient de la joie, du bonheur à côté de Congolais qui surchauffaient la paillote de l’Ifb avec des cris d’euphorie comme s’ils décrochaient le jackpot à un jeu de loto. De quoi donner raison à Jolidon Lafia qui parlant de la musique dans un de ses morceaux dit «ça peut me rendre fou».
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