Circulation à Cotonou : les usagers ignorent de nouveau leurs couloirs

Depuis quelques jours, il est facile de constater dans la ville de Cotonou que conducteurs de motos et d’autos peuvent circuler dans tous les couloirs, même ceux qui leur sont interdits, il y a peu, sans être inquiétés. Quelques mois de répit pour les hommes de Houndégnon, et revoilà la pagaille sur les voies de Cotonou. Carrefour média production en venant de Akossombo pour Godomey, ce lundi 14 juillet. Il est environ 21 heures.  

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Deux véhicules bâchés roulant à peine et fuyant l’embouteillage – devenu inévitable tous les soirs – empruntent le trafic local forçant ainsi les motocyclistes derrière eux à évoluer à leur rythme. Du coup, l’un des motocyclistes vire sur la voie principale réservée aux quatre roues. A sa suite, un, deux, trois…motocyclistes en font autant. Un peu plus loin, au carrefour Mènontin en venant du siège de Canal 3 où le trafic local parait bien fluide,  plusieurs motocyclistes préfèrent la voie goudronnée. Ainsi, depuis quelques jours, cette scène de mélange de véhicules à quatre roues et de motos dans un même couloir qui a complètement disparu de la ville de Cotonou suite à l’opération « Pistes cyclables »  de la police nationale a refait surface.  En effet,  selon Romuald, un jeune motocycliste surpris en train d’enfreindre à la règle, « les autorités qui nous interdissent de passer sur le goudron ne nous réparent pas nos motos quand elles sont endommagées par les secousses des voies pavées, donc, moi je prends par là de temps en temps parce que ma moto commence par trop sonner…». Si c’est l’état de sa moto qui préoccupe Romuald, lui,  Anicet qui a, aussi, retrouvé sa vieille habitude parle d’injustice dans l’application de la règle « Pistes cyclables ». « Les véhicules viennent facilement nous bloquer la voie et ne sont aucunement inquiétés par la police. C’est de l’injustice et moi, je ne peux pas rester derrière les voitures pendant trente minutes pour un endroit où je peux m’y rendre en dix minutes », laisse-t-il entendre. Avant d’évoquer le manque d’infrastructures adéquates au Bénin.  

De mal en pis…

Si les vieilles habitudes de la route arrachées aux usagers, il y a peu,  par les hommes de Houndégnon refont surface, d’autres comportements s’en rajoutent et sont constatés notamment sur le tronçon carrefour la vie  et carrefour Mènontin. Ici, tous les soirs, tous les couloirs sont bons à emprunter. Ainsi, prétextant de l’embouteillage, les usagers peuvent, non seulement prendre d’assaut les trottoirs mais aussi le second sens opposé de la voie principale. Et rouler ainsi en sens interdit. «  Si tu ne le fais pas, tu n’iras nulle part. Et moi, je suis épuisée… ».Confie dame Alexandrine, fonctionnaire et motocycliste rencontrée au carrefour Akossombo qui dit implorer,  chaque fois, Dieu pour la protéger d’éventuels accidents. Le Directeur Général de la Police nationale et les siens, tout en évitant  le zèle, doivent alors reprendre la veille. Mais que dire ou faire des véhicules des plus hautes autorités de la place qui, les matins, fuyant les bouchons, empruntent royalement la chaussée inverse, axe  stade de l’amitié carrefour Vêdoko/cica Toyota,  gyrophare en marche?

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