Construction de la voie Akassato-Bohicon : les travaux bloqués par un mouvement de protestation des ouvriers

Depuis hier, mercredi, les travaux de construction de la voie Akassato-Bohicon précisément au niveau du lot 1 sont bloqués. Et pour cause, un mouvement de protestation des ouvriers qui réclament la libération de l’un des leurs détenu dans les liens de la justice  depuis une vingtaine de jours.

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Sur le chantier de construction de la route inter-état Akassato-Bohicon, les travaux sont interrompus. Et ce, depuis hier mercredi 09 juillet 2014. Les ouvriers ont en effet déposé dans la matinée de ce mercredi, pelles, marteaux, brouettes et autres outils de travail pour manifester leur mécontentement. Mécontentement qui est dû à la détention qu’ils jugent illégale de l’un des leurs, Nazaire Lokossou, mis aux arrêts depuis environ une vingtaine de jours suite à un incident survenu sur le chantier.

Faits.Selon le récit de Espoir Houndagnon, porte-parole des travailleurs, les faits remontent à une vingtaine de jours et seraient partis d’une camionnette chargée de fer à béton en provenance de la direction de Glo-djigbé qui a failli tuer   un ouvrier, Nazaire Lokossou, chargé de réguler la circulation. Alors que ce dernier avait réussi à immobiliser le camion auquel il donnait dos, le conducteur pour une raison qu’on ignore a, selon le récit,  foncé droit sur lui pour l’écraser. Mais grâce à la vigilance de ses collègues qui l’ont alerté par des cris d’épouvantés, l’ouvrier s’est soustrait de la trajectoire du camion qu’il a heurté à la portière par son bras. Et comme si cela n’était pas suffisant, contre toute attente, le chauffeur du véhicule, une fois descendu, s’est pris aux ouvriers à qui, il aurait promis de «créer tous les problèmes de ce monde parce que le véhicule qu’il conduit est une propriété privée d’un ministre». C’est donc suite à cet incident que Nazaire Lokossou, pourtant victime selon les travailleurs, a été mis sous mandat de dépôt.

Mécontentement

Selon Espoir Houndagnon, après cette arrestation de leur collègue, la puce a été mise à l’oreille des autorités qui auraient promis de régler le problème. Mais depuis, rien n’y fit et leur camarade de travail est toujours gardé. «C’est pour cela que nous, ouvriers de la route Akassato-Bohicon, lot 1 allant d’Akassato à Glo-djigbé, déclarons à partir de ce jour que le chantier est bloqué», a laissé entendre le porte-parole des travailleurs qui exigent la libération pure et simple de leur camarade avant toute reprise du travail.

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Les travaux sont ainsi donc bloqués. Et ce, jusqu’à quand ? On ne saurait le dire. Mais il urge que les autorités réagissent pour régler le problème afin que les travaux de construction de cette voie combien importante puissent reprendre.

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