En plus du dossier Epine Dorsale : La guerre des télévisions entre Boni Yayi et Samuel Dossou

Le bras de fer récemment engagé entre le président de la République et l’homme d’affaires béninois Samuel Dossou Aworet se déroule aussi sur le terrain médiatique. Mais comment ? Par la décision N° 13-011 rendue le 26 mars 2013, la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac) a procédé à l’attribution de nouvelles fréquences Tv et radio.

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 Trois télévisions et 06 radios privées commerciales avaient été autorisées par les Conseillers. Au nombre des télévisions « I-Télé » et « E-Télé ». La première, appartenant à l’homme d’affaires Samuel Dossou émettra depuis Glo-djigbé, à Abomey-Calavi, commune voisine de Cotonou ; la principale ville du pays. La seconde appartient à Yaya Adéoti, un proche du chef de l’Etat. Elle sera basée à Parakou, principale ville du nord Bénin. La nouveauté dans ce dossier est mise au grand jour par Jeune Afrique. Dans sa parution n° 2790 du 29 juin au 5 juillet 2014, le magazine panafricain a révélé dans sa rubrique confidentiel que le président Boni Yayi s’est fortement impliqué dans le processus d’attribution d’une fréquence à Yaya Adéoti pour sa « E-Télé ».

Réhabilitation de l’Ocbn : Yayi met Samuel Dossou devant le fait accompli

Selon Jeune Afrique, c’est d’ailleurs Angelo Ahouanmagna, ancien conseiller du chef de l’Etat, « un ex-journaliste reconverti dans la Communication, qui dirigera E-Télé ». Une guerre qui ne dit pas son nom est engagée entre Boni Yayi et Samuel Dossou depuis que le premier a décidé de retirer au second le projet « Epine Dorsale ». Ce projet comprend la construction d’un port pétrolier et minéralier en eau profonde à Sèmè-Podji, la réhabilitation, construction et exploitation de la ligne ferroviaire Cotonou-Niamey et la construction de ports secs à Parakou (Bénin) et Dosso (Niger). Samuel Dossou est l’initiateur du projet. Mieux, son entreprise, le groupe Petrolin a remporté l’appel d’offres international bi-étatique (Bénin-Niger) lancé dans le cadre de la construction-réhabilitation du rail Cotonou-Niamey. Malgré cela, le Gouvernement Yayi l’a relégué au second plan au profit du Français Bolloré. Jeune Afrique précise que Samuel Dossou détient « I-Télé » par le truchement de « sa compagne, la député Claudine Prudencio ». Et politiquement, ce n’est pas aussi la joie entre cette dernière et le Chef de l’Etat. Des ingrédients qui font bien croire à une guerre des télés entre les clans Yayi et Dossou.

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