L’Ong Médecins sans frontières appelle à plus d’engagement dans la lutte contre la propagation de l’épidémie de la fièvre hémorragique Ebola qui continue de sévir en Guinée, au Libéria et en Sierra Leone malgré les différentes mesures qui ont déjà été prises par l’OMS et ses partenaires sur le terrain.
Selon l’Ong «une course contre la montre est engagée pour stopper la propagation de l’épidémie ». Pour Anja Wolz, la coordinatrice du programme d’urgence « Le temps est compté car plus la détection des malades et le suivi des contacts tardera, plus il sera difficile de contrôler l’épidémie ».
En Sierra Leone, la maladie se propage avec une rapidité déconcertante. Dans le district de Kailahun situé à l’Est du pays, Msf a indiqué qu’elle suit environ 70 personnes chez qui des symptômes s’apparentant à ceux du virus Ebola ont été décelés. A ceux-là s’ajoutent 40 autres cas enregistrés uniquement à Ngolahun, un village du même district.
L’ampleur de l’épidémie d’Ebola qui touche l’Afrique de l’Ouest est selon Msf, « sans précédent ». Les chiffres donnés par l’Oms indiquent que depuis le début de la flambée de la maladie en Guinée, Sierra Leone et au Libéria, 580 décès ont été enregistrés sur 930 cas d’Ebola. Et en 5 jours seulement, du 8 au 12 juillet, 79 nouveaux cas et 13 décès ont été signalés au Libéria. Au même moment, 49 nouveaux cas et 52 décès ont été enregistrés en Sierra Leone.
Cette aggravation de la situation a instauré une psychose généralisée au sein des populations. Et selon Anja Wolz, c’est la stigmatisation dans les zones touchées. « Des familles sont chassées de leur village, des malades sont bannis et meurent dans la solitude» a-t-elle dit. Sur ce, ce qu’il y a lieu de faire selon Msf, est de procéder à des campagnes de sensibilisation des populations.
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