Guéguerre autour de la CNSS : la vérité selon le Synass

La gestion de Caisse nationale de sécurité sociale (Cnss) est depuis peu l’objet de battages médiatiques et de tiraillements entre des administrateurs membres du Conseil national du patronat(Cnp), et la Direction de la Cnss appuyée par le Ministre de tutelle, Martial Sounton. Exaspéré par cette guéguerre, le Bureau directeur du Syndicat national des agents de la sécurité sociale (Synass) est monté au créneau hier, mardi 29 juillet pour s’insurger contre ceux qui veulent exploiter la Cnss à des fins inavouées.

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«Seuls les travailleurs peuvent défendre les intérêts des travailleurs». C’est l’un des  messages lisibles sur des imprimés qui ont servi de décor dans la salle de conférence de la Cnss qui, hier mardi 29 juillet 2014,  a servi de cadre à un point de presse du Syndicat national des agents de la sécurité sociale (Synass) sur les derniers développements de la gestion qui a cours dans ladite structure. Le dernier en date, est celui des trois administrateurs représentant le Conseil National du Patronat du Bénin au sein  du Ca du Cnss qui, après leur retrait, ont, sous la houlette de Sébastien Ajavon, Président du Cnp-Bénin, présenté un tableau sombre de la gestion de la caisse aux patrons d’entreprises,  mardi  22 juillet dernier. Au centre des tiraillements, le statut juridique de la Cnss, l’application par la direction de la caisse, d’une nouvelle Convention collective  qui selon le Cnp n’a pas été validée par le Ca, la non-conformité de certaines décisions de la direction de la Cnss à l’acte uniforme de l’Ohada.

Clarifications du Synass

Selon Gilbert S. Boco, le Secrétaire général du Synass,  pour des fins inavouées, des acteurs de cette crise font une «exposition maladroite de la caisse dans les médias et une exploitation cynique des difficultés internes» à la Cnss. Sur la question relative au statut juridique de la Cnss,  il rappelle que «tout le monde est d’accord pour dire que la Cnss est un établissement public à caractère social». Pour lui, l’idée de l’obligation à une  conformité radicale de la Cnss à l’acte uniforme de l’Ohada n’a qu’un seul objectif, « dépouiller l’Etat de son pouvoir de nomination du Directeur général de la Cnss et de s’approprier de son régime de sécurité sociale dont il est le garant dans son rôle régalien». A propos de la convention collective qui serait devenue la principale raison pour laquelle trois administrateurs, membres du Cnp ont suspendu leurs activités au sein du Ca de la Cnss, le Synass dément. Selon le syndicat, leur retrait a trait à « la non-exécution par la Direction générale de la Cnss de deux  décisions du Ca sortant, présidé par le patronat ». Cela relève donc d’un vieux débat qui n’a pas de liens avec la convention collective de travail régissant le personnel de la caisse.

La caisse se porte très bien

Contrairement aux allégations du Cnp faisant état d’un surcharge salarial à la Cnss, évoquant un dédoublement de la charge salariale de la Cnss qui d’environ 3 milliards, est passée à environ 6 milliards pour les 285 travailleurs que compte l’institution,  le Synass apprend que «l’on s’est trompé sciemment sur l’effectif du personnel de la Cnss en ne prenant pas en compte, le personnel en contrat à durée déterminée (Cdd), et en tenant pour masse salariale ce que les comptables appellent les ‘’charges de personnel’’». Tout en balayant du revers de la main, ce qu’il appelle des » contres vérités véhiculées dans l’opinion publique » le Sg du Synass rassure le peuple béninois, les assurés. «La caisse se porte bien financièrement, j’allais dire très bien » a-t-il déclaré. De surcroît, il a confié que la Cnss a  «accumulé suffisamment de réserves  pour faire face aux engagements futurs des bénéficiaires de prestations».

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