Incitation au terrorisme : le FBI et le Département de la Justice US accusés par un rapport de Human Rights Watch

Human Rights Watch (HRW) a publié ce lundi 21 juillet le rapport d’une étude qu’elle a réalisée en collaboration avec l’Institut des Droits de l’Homme de l’école de droit de l’Université de Columbia sur la violation des Droits de l’Homme dans les procès pour terrorisme aux Etats-Unis. 

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Le document accuse le FBI, police fédérale américaine, et le Département de la Justice d’avoir « encouragé, poussé et parfois payé » des musulmans américains pour qu’ils commettent des actes terroristes. « Dans certains cas, le FBI pourrait avoir créé des terroristes chez des individus respectueux de la loi en leur suggérant l’idée de commettre un acte terroristes», a révélé l’Ong internationale de promotion des Droits de l’Homme. Avant d’ajouter que les deux institutions américaines auraient ciblé des musulmans américains pour des opérations qualifiées « d’abusives, fondées sur l’appartenance religieuse et ethnique, clandestines et montées de toute pièce.»

Coups montés ou guet-apens

D’un volume de 214 pages, le rapport est le résultat de l’étude de 27 affaires de terrorisme et l’interrogation de 215 personnes, notamment des inculpés, condamnés,  avocats,  juges et Procureurs. L’Ong HRW et l’Institut des Droits de l’Homme de l’école de droit de l’Université de Columbia ont examinés ces 27 cas, notamment les conditions de détention, les enquêtes et les procès. Ils ont abouti à la conclusion selon laquelle la moitié des 500 condamnations pour actes terroristes, intervenues après les attentats du 11 septembre 2011, sont les résultats de « coups montés ou guet-apens

« On a fait croire aux Américains que leur gouvernement les protège en prévenant le terrorisme et en poursuivant des cas de terrorisme sur le territoire américain. (…) Mais observez de près et vous vous rendrez compte du fait que nombre de ces personnes n’auraient jamais commis un crime si ce n’était dans le cadre d’un encouragement à l’application de la loi, des pressions et parfois pour avoir été payées pour commettre des actes terroristes », a indiqué sur le site web de HRW Andrea Prasow, directrice adjointe de HRW Washington et l’une des auteurs du rapport. Le FBI et le Département de la justice n’ont pas encore réagi au contenu de ce rapport qui ne va sans doute pas manquer de faire grand bruit.

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