Tulinabo Mushingi, l’ambassadeur des Etats-Unis au Burkina-Faso a mis les pieds dans le plat des révisionnistes en déclarant que « Malgré tous les progrès accomplis, le Burkina n’a pas encore vécu une transition pacifique et démocratique. Donc la peur d’un avenir incertain est présente ».
Ce jugement osé du diplomate américain sur le débat sur l’alternance et la réforme constitutionnelle déplait à des Burkinabés. Pour certains, il ne devrait pas tenir un tel langage. Ce point de vue d’un Américain sur une situation politique interne au Burkina-Faso est jugé inadmissible pour ceux-ci qui estiment que cela ne devrait pas peser sur la tenue ou non du référendum.
Pendant qu’une partie des Burkinabés fustigent l’intervention du diplomate américain, d’autres y voient un langage de vérité. Comme arguments ces antirévisionnistes soutiennent que l’ambassadeur n’a pas de coloration politique. Et partant, sa déclaration « n’a rien de politique». Cette déclaration qui divise les Burkinabés, pourrait être le signe annonciateur d’une rupture diplomatique entre le Burkina-Faso et les Etats-Unis si le président Blaise Compaoré ordonnait l’organisation du référendum qui ouvrira la porte à la révision de la constitution dans le pays des hommes intègres.
