Dans le cadre du sommet Etats-Unis-Afrique prévu pour début août à Washington, Linda Thomas-Greenfield, vice-secrétaire d’Etat américaine en charge de l’Afrique a échangé ce mercredi 09 juillet 2014 avec des journalistes africains. Ce fut une vidéo-conférence de presse au cours de laquelle Madame Greenfield a expliqué les tenants et aboutissants de ce rendez-vous historique et du sommet entre le président Obama et les 500 bénéficiaires de son programme pour les jeunes leaders africains, le Yali. Elle a aussi rappelé la position de Washington sur les réformes constitutionnelles taillées sur mesure.
Les 4, 5 et 6 août prochain, Washington, la capitale américaine abrite un sommet Etats-Unis-Afrique. Il s’agit d’un grand rendez-vous de haut niveau auquel le président Barack Obama a convié cinquante et un (51) chefs d’Etat et de gouvernement africains. Seulement trois dirigeants africains manqueront ce sommet. Ce sont ceux du Zimbabwe, du Soudan et de l’Erythrée. Considérés comme de mauvais élèves sur bien des plans, Ils n’y ont pas été conviés par les autorités américaines. L’objectif de ce sommet historique annoncé par Obama à Cape Town en Afrique du Sud lors de sa dernière tournée sur le continent en juin 2013, est le renforcement de la coopération entre les Etats-Unis et l’Afrique. Entre autres thèmes à l’ordre du jour, la gouvernance, la paix et la sécurité, la santé, la sécurité alimentaire, les changements climatiques et l’avenir de la jeunesse, qui constitue la majorité de la population africaine.
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Parlant de gouvernance, Washington a déjà annoncé les couleurs. Il réitère sa ferme opposition aux projets de révision constitutionnelle visant à sauter les verrous de limitations de mandats présidentiels. « Nous avons très clairement découragé les dirigeants africains d’apporter des modifications à leur constitution pour permettre à un homme ou à un parti de se maintenir au pouvoir plus longtemps que ne le permet la Constitution », a martelé Linda Thomas-Greenfield, vice-secrétaire d’Etat américaine en charge de l’Afrique, ce mercredi 09 juillet 2014. « Nous avons fait connaître ce point de vue à tous les dirigeants des pays où il y a des initiatives visant à modifier la constitution », a-t-elle ajouté. Avant de rappeler que lors de son premier voyage en Afrique en juillet 2009, le président Obama avait déclaré au Ghana que l’Afrique a besoin d’institutions fortes et non d’hommes forts. « Et parmi les institutions fortes, il y a les constitutions. » Et si elles « prévoient des limitations de mandats », cela « doit être respecté. (…) Notre position sur ce dossier est très claire», a conclu Madame Thomas Greenfield.
Avis entre autres à Joseph Kabila et Dénis Sassou Nguesso des deux Congo, Blaise Compaoré du Burkina Faso et Thomas Boni Yayi du Bénin. Tous en fin de mandat, ces dirigeants ne manquent pas d’afficher leurs ambitions de faire un lifting constitutionnel en vue de se maintenir au pouvoir.
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