Bénin : la part de vérité du patronat après la déclaration du Synass

Mardi 29 juillet, les responsables du Syndicat national des agents de la sécurité sociale(Cnss) ont donné un point de presse au cours duquel ils ont dénoncé le patronat dont le passage à la tête du Conseil d’administration de la caisse n’a fait, selon eux, qu’aggraver la situation de la maison. 

Ces déclarations sont contredites par un responsable du patronat qui a requis l’anonymat. « N’écoutez pas ces syndicalistes, tout ce qu’ils disent c’est un tissu de mensonges », affirme d’entrée de jeu cette source proche du président du Conseil national du patronat(Cnp) mais qui clarifie qu’elle ne porte pas la voix du patronat qui réagira en temps opportun sur ces déclarations. Néanmoins, elle apportera quelques clarifications. Au cours du bref entretien qu’elle nous a accordé, elle a dit toute sa désolation de voir des syndicalistes mentir aussi allègrement à la télévision et à la face du monde. Selon cette source, le Président du Conseil d’administration(Pca) qu’était le président du patronat n’avait pas eu la tâche facile sous Ali Yérima. Ce dernier a même tenté de lui interdire un jour l’accès au siège de la caisse. Le Pca a même saisi un huissier pour cela et le constat existe. Ceci dit, ajoute-t-elle, c’est cette ambiance de travail qui a prévalu tout le temps et qui a amené le Dg à empêcher l’installation de la cellule de passation des marchés publics. Sur la commission de contrôle, idem. Seulement qu’ici, notre source clarifie qu’il existe deux commissions. Celle de contrôle et celle chargée de faire les recours gracieux qui a été installée. Sur les dépôts à terme, elle explique que le Dg avait voulu en faire son affaire personnelle en n’associant pas le Conseil d’administration. « Notre combat, c’est que nous n’allons pas accepter que nos cotisations soient mal gérées. Qu’elles servent aux agents et au gouvernement, c’est le sens de notre combat. Et nous avons les preuves qui contredisent ce que dit le Synass », a-t-elle déclaré. Sur le revenu issu des ventes et exploitations immobilières, elle précise que c’est grâce au Pca qu’on a pu récupérer l’argent issu de la vente du domaine sis entre le Cic et Novotel Orisha. « Ils ont vendu le domaine à une société immobilière bien connue, sans prendre l’argent », a-t-elle ironisé.