Embêté depuis plusieurs mois par la percée de Robert Gbian dans le septentrion, le Chef de l’Etat a décidé enfin de contre attaquer. Il en a donné la preuve dans son dernier remaniement fortement influencé par un vent de revanche à l’encontre du général rebelle de Bembèrèkè.
On savait depuis quelques semaines que le Chef de l‘Etat était vraiment exaspéré par la montée en flèche de la côte de popularité de Robert Gbian dans les contrées du septentrion. Il avait dû envoyer une délégation à Bembèrèkè pour dire aux populations que lui, Boni Yayi n’avait pas encore choisi de dauphin. Mais on était à mille lieues de s’imaginer le degré d’aversion qu’il avait pour le général Gbian. Au cours de ce remaniement, il n’a pu le cacher. Tout semble avoir été fait pour combattre le général Robert Gbian. Le premier qui en fait les frais c’est bien le ministre des Finances Jonas Gbian, jeune frère du candidat éjecté du gouvernement de façon violente sans trop de raison. S’il peut avoir s’autres raisons à cet limogeage, il est difficile de croire que la vengeance contre son grand frère n’ait pas été à la base de ce départ. Surtout que depuis quelques jours comme le précisent nos sources, le travail de Jonas Gbian était torpillé au ministère de l’Economie et des Finances.
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L’autre indice de cette volonté affichée d’en découdre avec le général Gbian est la nomination de Théophile Yarou comme ministre de la défense. En effet, selon des sources concordantes, ce jeune cadre est très proche du général qui est originaire comme lui de Bembèrèkè et est le fils du roi de la localité. En réussissant à l’avoir dans son gouvernement Yayi pourra en profiter à merveille pour infiltrer le fief de Bembèrèkè devenu la chasse gardée des Gbian. De là, il pourra gagner les autres régions du septentrion surtout l’électorat bariba qui a commencé à faire allégeance à Robert Gbian. Dernier indice, c’est le maintien à leurs postes de tous les ministres du septentrion. Seul Jonas Gbian a été remercié alors que bien d’autres ministres maintenus ont des bilans moins reluisants que le sien. Avec tous ces indices, on voit que Jonas Gbian est en train de payer un lourd tribut à l’ambition de son grand frère Robert Gbian qui ne cache plus ses intentions d’être candidat à la présidentielle de 2016. Et avec tout cet acharnement, on peut comprendre que Yayi n’a pas encore dit son dernier mot pour 2016.
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