Depuis un certain temps, il plane sur les élections (communales et municipales –déjà dans l’impasse-, législatives et présidentielle) l’un des baromètres pour ne pas dire le seul actuellement de la démocratie béninoise, un doute. Un très grand doute même. Cela, du fait de l’absence d’une liste électorale transparente et fiable acceptée de tous les acteurs.
Et alors que ce pan est, quoique lentement, en train d’être réglé avec la correction de la Liste électorale permanente informatisée (Lépi), le manque de moyens pour l’organisation des élections est agité dans certains milieux. Un argument contre lequel, la Fédération des syndicats des travailleurs de l’administration des Finances (Fésyntra-Finances) a mis en garde le nouveau ministre de l’Economie et des Finances et des Programmes de dénationalisation, Komi Koutché. C’était lors de la cérémonie de passation de services entre le nouveau ministre et son prédécesseur, Jonas Gbian. Lire ci-dessous publié un extrait de la déclaration prononcée au nom de la Fédération par le Secrétaire Général, Laurent Mêtongnon.
«Nous vous souhaitons beaucoup de courage et d’écoute des travailleurs car en moins de deux ans, vous aurez à financer l’organisation de trois élections (communales et municipales, législatives et présidentielles).
La FESYNTRA-FINANCES en 2005 lorsque voyant les atteintes graves à la démocratie par les coupleurs qui voulaient prolonger le mandat du Président avec à leur tête le Ministre Cosme SEHLIN, nous nous sommes battus au MEF pour la sauvegarde de la démocratie, en dénonçant la supercherie du blocage des élections présidentielles au motif qu’il n’y avait pas d’argent. Cet acte a participé à l’avènement du régime du changement. Depuis 2010 la même menace et de façon plus grande est perceptible avec la disparition de notre collègue Pierre Urbain DANGNIVO, le retrait du droit de grève aux douaniers, les tentatives de retrait de droit de grève et de citoyenneté aux magistrats, la proposition de loi sur la grève, la révision de la Constitution qui se trouvent sur la table des députés à l’Assemblée Nationale et surtout la non organisation des élections, gage de la vitalité d’une démocratie et du plein épanouissement des actions syndicales. La lutte pour la sauvegarde de la démocratie est indispensable pour la jouissance sans entraves des activités syndicales.
Notre vigilance sera plus accrue à la FESYNTRA-FINANCES. Les travailleurs des régies feront plus d’efforts de mobilisation si vous le voulez bien, surtout si vous pouvez amener le Gouvernement et son Chef à revoir beaucoup plus les relations avec les opérateurs économiques nationaux.
Nous vous conseillons pour votre ascension en tant que jeune ministre, de privilégier les dépenses de souveraineté par priorité et nous nous permettons de vous proposer dans le budget 2015 en préparation, de prévoir les crédits budgétaires nécessaires et de faire les réserves de trésorerie en conséquence pour :
- Le financement des élections (communales et municipales, législatives et présidentielles) ;
- Le paiement des salaires, pensions et bourses ;
- Le paiement des factures des commandes publiques en instance au Trésor. »
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