Football : le Bénin a deux ans pour commencer une reconstruction

Dans l’antre de Blantyre, les Ecureuils du Bénin ont été brûlés par les Flammes du Malawi aux tirs aux buts après une égalité au terme du temps réglementaire (1-0 et 0-1 au match aller). Ce qui renvoie le Bénin à la maison pour deux ans. Le temps peut-être de reconstruire une nouvelle équipe.

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Le verdict est tombé samedi dernier au lendemain de la célébration des 54 ans d’accession du Bénin à l’indépendance, du tréfonds de Blantyre où les Ecureuils ont perdu pieds devant les flammes. C’est donc acté, le Bénin est out pour la suite de la course pour un ticket pour la Can Maroc 2015. Les fous de foot béninois sont encore sous le choc et auront le temps de digérer leur amertume. Et durant deux ans, les Ecureuils seniors seront absents sur le plan continental comme international. C’est dur à digérer pour tout le monde mais, à quelque chose malheur est bon. Cette élimination doit nous permettre de faire le point, de tirer les leçons de l’échec, de prendre des résolutions fermes, de se donner des ambitions à court et à long terme. Le Bénin ne doit traîner cet échec comme une boulée car, au lendemain de la signature de Didier Ollé-Nicolle, nous avons écrit dans nos colonnes que le fait de lui demander de nous qualifier pour la Can Maroc n’est pas judicieux. On devrait donner du temps au technicien français pour mettre en place une équipe compétitive. Et voilà que le football même nous ramène à l’ordre. Alors, les dirigeants à divers niveaux doivent se remettre en cause et faire avec l’entraîneur un projet sur deux ans et plus.

Malawi # Bénin 1-0 : au bout des tirs aux buts, les Ecureuils sortent de la course

Rebondir avec Ollé-Nicole

On le savait donc, Didier Ollé-Nicolle n’a pas une baguette magique et ne peut pas faire des miracles. Mais on sait aussi qu’il a fait ses preuves au niveau de la formation et qu’il est capable de nous monter une équipe digne du nom et compétitive si on lui laisse du temps et des moyens à dispositions. Donc on peut lui faire confiance, le laisser à la tête des Ecureuils et l’accompagner dans sa politique. Lié au Bénin pour deux ans depuis le printemps dernier, il a souhaité travailler de façon professionnelle c’est le moment de le prouver. Une direction technique nationale active et complète serait utile et un championnat national régulier (D1 et D2) est plus que jamais nécessaire afin de lui permettre de superviser les joueurs locaux assidument pour dégager une base d’éléments sélectionnables. Enfin la fédération devra se lever tôt pour programmer régulièrement des matches amicaux avec des adversaires d’un calibre respectable sur toutes les journées Fifa jusqu’au début des qualifications. Aucune fédération n’a jamais eu ce réflexe de prévision, Ahouanvoebla et son équipe savent ce qu’ils ont à faire. Par exemple il y aura six journées Fifa possibles entre septembre prochain et novembre.

La bonne occasion pour reconstruire

Les performances de l’équipe nationale sénior sont souvent comme une obstruction aux différents maux qui minent le football national. Depuis la première participation du Bénin à la Can 2004 en Tunisie, très peu de choses ont bougé positivement. Si ce n’est l’éternelle guéguerre de leadership entre les dirigeants pour les postes à la fédération. A titre d’exemple si en 2004, on avait recruté une vingtaine de joueurs âgés de 10 ou 12 ans pour le projet Goal, aujourd’hui ils seraient des joueurs de talents exploitables comme Jodel Dossou (22 ans) par exemple. Mais comme d’habitude on n’a rien fait et on s’appuie toujours sur des générations spontanées ou des binationaux, pas formés au Bénin et qui se révèlent au grand jour. La prochaine grande échéance accessible est la Can Lybie 2017 dont les qualifications débutent après la Can marocaine pas si loin que ça.

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