Libye: une exécution inhumaine d’un Egyptien sort Amnesty de son gond

L’exécution inhumaine et publique dans un stade de foot, d’un Egyptien accusé de meurtre sur un Libyen par des jihadistes a suscité l’émoi chez Mme Hassiba Hadj Sahraoui, directrice adjointe d’Amnesty pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord qui a exprimé sa désapprobation à travers un communiqué vendredi.

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Tout est parti d’une vidéo. Mohamed Ahmed Mohamed, la victime égyptienne est amenée les yeux bandés dans le stade dans un pick-up. Des hommes masqués armés de fusils l’oblige à se mettre à genoux sur une civière. Puis, d’un coup d’arme à feu, ils lui assènent un coup sur la tête devant de nombreuses personnes présentes dans les gradins. Ceci se passait le 19 août dernier.

L’exécution aurait été perpétrée par le groupe armé, la Choura de la jeunesse islamique de Derna, proche du groupe terroriste Ansar Asharia. Mme Hadj Sahraoui dénonce « un acte de vengeance brutale ». On ne saurait, selon elle parler de « justice » avec cette exécution. Elle a aussi souligné que la Libye est « un Etat en faillite » et que ce meurtre illégal confirme les plus grandes craintes des Libyens ordinaires  pris dans l’étau des groupes armés impitoyables.

Derna, la ville où a eu lieu cette exécution qualifiée de « choquante », selon Amnesty,  a échappé au contrôle des autorités libyennes depuis fin 2011 et il n’y a plus depuis ni police ni armée.

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