Gestion du cas James Foley : sa famille fait des révélations sur Abc News et Cnn

Trois semaines après la décapitation médiatisée du journaliste américain James Foley par les djihadistes de l’EI, ses parents parlent. Dans des entretiens diffusés sur les chaines de télévision américaines Cnn et Abc News, sa mère et son frère narrent les différents échanges qu’il y a eu entre des représentants de l’administration américaine et eux sur la gestion du cas de leur fils et frère.

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« On nous a juste dit d’avoir confiance qu’il serait libéré d’une manière ou d’une autre, miraculeusement, Et il n’a pas été libéré ?» Elle s’indigne : « Nos efforts pour faire libérer Jim (James Foley) ont représenté une gêne pour le Gouvernement. Cela ne semblait pas faire partie de nos intérêts stratégiques, si vous voulez.» La famille Foley a révélé avoir été menacée par un militaire du Conseil national de sécurité sur les implications pénales de toute initiative de paiement de rançon pour libérer « Jim ». « A trois reprises, il(le militaire) nous a intimidés avec ce message. Nous étions horrifiés qu’il dise ça. Il nous a simplement dit que nous serions poursuivis », a précisé Mme Foley. Pis, les Foley disent avoir été dissuadés de parler aux medias. Et ont été informés « qu’aucun prisonnier ne serait échangé contre Jim et que le gouvernement ne lancerait pas d’opération militaire de sauvetage ».  

Multiplication des réactions officielles

Ce récit de la famille Foley, notamment les révélations concernant les menaces et intimidations, ne va sans doute pas rester sans réaction dans l’opinion américaine. L’administration Obama a déjà apporté trois réactions officielles. Deux par la voie des porte-paroles de la Maison Blanche et du Conseil national de sécurité et la troisième par le Secrétaire d’Etat. Refusant de commenter le témoignage de la famille Foley, le premier, Josh Earnest, a rappelé le principe des  Etats-Unis de ne pas payer de rançon aux ravisseurs pour ne pas encourager d’autres enlèvements. « Je ne tolérerai pas que quiconque au sein du département d’Etat fasse de telles déclarations », a martelé John Kerry parlant de la partie sur l’échange de prisonnier et l’opération de sauvetage. Le porte-parole du Conseil national de sécurité a lui reconnu, sur Abc News, que les Foley ont été informés de la législation américaine qui interdit le financement du terrorisme, mais n’ont jamais été intimidés ni menacés.

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