Présidentielle 2016 : l’option Eric Houndété ?

La présidentielle de 2016 s’annonce comme un écheveau de défis : comment faire échec aux velléités d’un troisième mandat ? Où trouver la perle rare capable de relancer un pays moribond sous toutes les coutures ? 

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Surtout, comment résister enfin à la tendance lourde du Bénin, depuis 1991, de confier le pays à quelque génération spontanée ? La difficulté du challenge est de plus en plus évoquée.Et, pour relever le défi, nombreux sont ceux qui font chorus autour du nom de Eric Houndété, réputé pour la qualité de sa foi politique et de son engagement au service de l’intérêt national.

En matière de gestion des affaires publiques, il n’y a point de générations spontanées qui vaillent. Dans les grandes démocraties, on ne parvient à la magistrature suprême qu’après avoir fait la preuve de son engagement politique par l’exercice de mandats électifs à divers niveaux. Dans laFrance de ces quarante dernières années, tous ceux qui ont pu se faire élire présidents de la République ont d’abord exercé un mandat d’élu local (maire, président de région) ou d’élu national (député).

Depuis le Renouveau démocratique, le Bénin a pris le pari fou de faire accéder à la magistrature suprême des gens venus de nulle part, sans aucun attelage politique et n’ayant d’autre réputation que leur carrière professionnelle. En 2006, tout comme en 1991, un tel choix a conduit le Bénin dans l’impasse et l’arriération. A l’origine de ce fourvoiement national, la confusion entretenue entre la chose politique et l’aventure politicienne aboutissant fatalement dans la conscience collective au dédain du politique. Or, la  voie technocratique et la neutralité politique, dans notre contexte, ont montré leur limite : sans parcours militant, sans avoir éprouvé une fois de leur vie la discipline de groupe, les ‘’parachutés’’ ont naturellement tendance à verser dans le chaudron du culte de la personnalité et la patrimonialisation de l’Etat. En 20 années de Renouveau démocratique, le Bénin en a trop payé les frais.

Bénin : Eric Houndeté, l’un des artisans de la sauvegarde de l’indépendance de la Justice béninoise

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La gestion de l’Etat est une affaire éminemment politique et il est temps que le pays comprenne, à l’instar de l’expérience des grandes nations, que c’est dans l’antre des partis politiques qu’on forme les dirigeants de demain à même d’assumer pleinement le sens du service public. Les technocrates constituent un appui pour le politique ; ceux qui veulent jouer les neutres n’ont qu’à prendre leur place dans la société civile…et laisser ceux qui se soumettent au verdict électoral le soin de gérer la cité.

2016 est une occasion, pour le peuple béninois, de se réconcilier avec la politique par laquelle, des hommes et des femmes, formés sur le gril du militantisme, savent  défendre l’intérêt général.

Aux portes de 2016, se bousculentdéjàles générations subitesqui, revêtues de peaux d’agneaux et sous le fallacieux alibi d’être du sang neuf, se préparent à faire subir au pays une nouvelle expérience aventurière susceptible de faire prolonger le coma du peuple.

De plus en plus de Béninois réalisent le danger qu’il y a à confier la destinée du pays à ces néophytes qui, n’ayant jamais éprouvé le choix du peuple, ne lui sont généralement que peu redevables. Parmi les noms qui sont évoqués pour incarner cette rupture, celui de Eric Houndété fait consensus. Son parcours, la justesse de son ton, la pertinence de ses idées et idéaux, la constance de son engagement lui assurent déjà un charisme d’homme d’Etat et le prédisposent à incarner l’homme de synthèse dont le pays a besoin pour donner un second souffle à la démocratie.

Homme de vision et de provision

Né le 7 septembre 1963, Eric Houndété a très tôt marqué son intérêt pour l’engagement public. Fils d’un syndicaliste versé, il a sans doute été influencé par l’ascendance. Avant ses 18 ans, il s’engagea dans les mouvements de jeunesseet les cercles de réflexion et d’action politique à l’université et, fut en 1988, le co-fondateur du Mouvement pour une Alternative du Peuple (MAP)qui se présente aujourd’hui comme l’aîné de tant de formations qui ont sagement attendu la libéralisation de l’espace partisan des années 90 avant de voir le jour.Lui et ses amis du MAP ont animé, sous les heures chaudes de la Révolution et dans la clandestinité, la contradiction et exercé la liberté de pensée et d’action politiques. Il tient de ces années la confiance en ses idées et le sens de la fidélité.

Doué d’un charisme naturel, Eric Houndété a la mystérieuse réputation d’être à la fois un homme posé et passionné. Posé dans ses analyses, levieux sociétaire de la Jeune Chambre internationale du Bénin n’a pas besoin de hurler pour se faire entendre et convaincre avec la pertinence pour atout. Passionné sur tous les dossiers où le peuple a été spolié, il est intarissable d’indignation et de questions sur l’intérêt nationalet les préoccupations majeures de développement (lutte contre la pauvreté, justice sociale, fiscalité de développement, intégrité des caisses publiques, performance budgétaire de l’Etat, place du secteur privé dans l’économie, etc.).

Réélu député depuis 2003, il s’est imposé, au fil de trois législatures, comme la figure emblématique du contrôle parlementaire de l’action gouvernementale avec ses questions écrites ou orales. Sur les interpellations du gouvernement à l’Assemblée nationale, il est le député le plus prolifique et – par voie de conséquence – le plus attaché à la sauvegarde de l’intérêt général. « Quand il prend la parole, on l’écoute jusqu’à la fin et après on zappe ! ». Cette appréciation d’une téléspectatrice est assez illustrative de la qualité de son action publique et de la fascination dont il piaffe auprès des intellectuels et des classes pauvres et moyennes. Toutes choses qui détonnent avec le louvoiement, le charabia, l’inconstance et l’impéritie de ses collègues.

Au sein de l’hémicycle, comme ailleurs sur la place publique, ses prises de position sont perçues comme un acte religieux : on y lit la foi d’un homme, le culte de la vérité et l’attachement dévotionnel à son peuple…Sur les sujets de préoccupation nationale, son accent qui emmêle–sans forcer – gravité et solennité est une aptitude naturelle d’homme d’Etat. Ses provisions d’analyses pertinentes en font un député à l’écoute du peuple et un potentiel chef d’Etatproche de ses concitoyens.

Une chance nationale, un atout pour l’UN

En une trentaine d’années d’engagement politique dont une vingtaine en première ligne, Eric Houndété est l’une des rares personnalités politiques du pays à avoir totalisé ce parcours sans avoir amassé des casseroles et trempé dans les scandales qui font stagner le pays. On ne lui connaît pas de frasques anecdotiques ! Comment cela a pu être possible ? Il y est arrivé à force d’idéal et de constance dans la cause qu’il défend au nom des populations. Capable d’être accueilli sur l’échiquier national à droite comme à gauche, Houndété a été à l’école des anciens et se présente comme le représentant de la jeunesse le plus expérimenté et le plus doué. Voilà l’homme de consensus et de synthèse dont les Béninois imaginent pour 2016 afin de faire vivre enfin au pays une démocratie authentique, facteur d’émancipation véritable et de progrès réel.

L’enjeu de faire jouer la jeunesse comme un critérium important en 2016 est grand. Le monde entier surfe sur cette vague avec des dirigeants de plus en plus jeunes qui ne dépassent guère la cinquantaine.MackySall n’avait pas encore 51 ans quand il accède à la présidence du Sénégal le 2 avril 2012. A 47 ans, Barack Obama devient en 2008 le premier Américain d’origine africaine à accéder à la magistrature suprême des Etats-Unis.Manuel Valls est devenu Premier Ministre de la France à 52 ans. En 2010, David Cameron est, à 43 ans, le plus jeune leader britannique depuis 1812. Tout comme à 39 ans, Matteo Renziest le plus jeune président du Conseil italien de l’histoire…Pourquoi résister à cette tendance bienfaisante non seulement pour la gouvernance mais aussi pour le renouvellement des énergies de la nation ?

Des analystes politiques réputés trouvent que l’Afrique relèverait mieux ses défis avec la génération d’acteurs nés après 1960. Mais faut-il de la jeunesse pour de la jeunesse ? Combien sont-ils à avoir éprouvé l’initiation politique et militante par laquelle on apprend à parler au nom du peuple et à défendre sa cause ?

L’expertise et la technicité acquises sur les bancs de l’université, quoique nécessaires, ne sont pas suffisantes pour assumer la charge suprême de l’Etat. La culture politique est une condition sine qua non. Eric Houndété, à cet égard, est une chance nationalepour que la magistrature suprême ne soit plus vécue comme une simple consécration professionnelle ou une élévation personnelle, mais comme une étape majeure dans l’habitude de défendre l’intérêt général et de servir le pays.

Surtout, il est une chance pour l’Union fait la Nation (UN). Dans la profusion des candidatures qui s’annoncent, c’est le seul nom qui rassemble le plus de Béninois. Les autres velléités n’ont ni l’atout jeunesse ni l’envergure nationale et consensuelle de Eric Houndété. Il est le seul à pouvoir faire goûter à l’UN sa première victoire présidentielle. De plus en plus de Béninois y rêvent, y croient et se rencontrent davantage pour en discuter et définir les modalités pratiques de ce combat démocratique de 2016 !

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