Grincement de dents dans le rang des défenseurs de la cause des personnes homosexuelles au Tchad. Un nouveau code pénal adopté en conseil des ministres dispose clairement la pénalisation de l’homosexualité. Etre homosexuel est donc considéré au Tchad comme un délit.
Le code en son article 361 bis prescrit une amende de 50 à 500 000 francs Cfa et fait des pratiques homosexuelles un délit passible de 15 à 20 ans de prison. Ces dispositions, selon le gouvernement, sont prises pour « protéger la famille et se conformer à la société tchadienne ».
Mais la Fidh ne l’entend pas de cette oreille. «C’est une régression…c’est un mauvais signal donné alors que la question de l’homosexualité est une question qui aujourd’hui progresse sur le continent africain… »,a commenté le directeur Afrique de la Fidh, Florent Geel. Il s’agit aussi d’un contre-pied que le gouvernement tchadien vient de jouer aux associations de défense des droits de l’homme qui travaillaient depuis des années à la réforme du code pénal tchadien.
Ce contre-pied n’est pour autant pas encore parfait. Le nouveau code adopté n’est pas encore promulgué et les associations de défense des droits de l’homme ne comptent pas croiser les bras. « Ce projet de code pénal doit être promulgué et on peut encore essayer de faire changer la donne, au niveau de sa promulgation, et faire en sorte que ce code pénal ne soit pas promulgué en l’état, avec cette disposition » a annoncé M. Florent Geel. Au-delà des griefs qu’elle a contre ce nouveau code pénal, la Fidh salue la suppression de la peine de mort à travers celui-ci.
Laisser un commentaire