La 64ème session du Comité régional de l’Organisation mondiale de la santé (Oms) pour l’Afrique s’ouvre ce lundi 03 novembre 2014 à Cotonou et connaîtra entre autres, de l’élection du nouveau Directeur régional de l’Organisation.
Election à laquelle le Bénin a vu juste en positionnant une candidate qui est ce leader dont l’Afrique a besoin absolument à ce poste pour relever les nombreux et gros défis de son système sanitaire. Compétences et vision de la candidate de l’innovation et du concret. Professeur Dorothée Akoko Kindé-Gazard
Aux grands maux, les grands remèdes, dit-on. L’Afrique a plus que jamais besoin à la tête de son système sanitaire, d’une élite, d’un leader capable d’innover et de faire preuve d’audace et du concret. C’est l’un des défis que doivent relever les délégués des 47 pays membres du Comité régional de l’Organisation mondiale de la santé (Oms) pour l’Afrique qui se réunissent en session dès ce lundi 03 novembre 2014, et ce, jusqu’au 07 prochain au Palais des congrès de Cotonou. Ils devront élire, celui ou celle qui doit conduire le Bureau régional Oms pour Afrique à la succession de l’Angolais Dr Luis Sambo Gomes qui vient de boucler deux mandats consécutifs.
Au nombre des candidatures en lice pour ce poste, se trouve celle que le Bénin a proposée et qui se révèle la mieux dont a besoin le continent africain. Le Professeur titulaire de Parasitologie-Mycologie Dorothée Akoko Kindé-Gazard. Puisque c’est de sa candidature qu’il s’agit, elle apparaît comme ce leader qui incarne l’audace et le concret, indispensables. «Pour une meilleure santé de la population africaine, privilégions le concret» est d’ailleurs son leitmotiv. Pas uniquement en ce moment où il s’est agi de postuler à ce poste de Directeur de l’Oms pour l’Afrique, mais parce que c’est son mot d’ordre quotidien depuis trente ans de parcours dans le système sanitaire au plan national et international. Cette personnalité que propose le Bénin, a toujours une question qu’elle se pose et à ses collaborateurs pour réussir : «Qu’est-ce que cette action rapporte concrètement au secteur, à la population, aux citoyens, en termes de mieux-être ?» Innovation et audace pour relever des défis, c’est ce que l’actuel ministre de la santé du Bénin sait faire le mieux. Elle en a donné la preuve au Bénin et dans des instances internationales de la santé. Depuis 1957, elle est la seule personnalité du secteur de la santé, à avoir occupé à deux reprises, le même poste ministériel –département de la santé- dans deux gouvernements différents, sans aucune étiquette politique. Dorothée Akoko Kindé-Gazard, c’est celle qui ne brille que par sa technicité et son goût à la recherche permanente et à l’innovation.
Directeur de l’Oms pour l’Afrique : combat de gladiateurs entre Kindé Gazard et ses adversaires
Elle en a fait la preuve en tant que responsable de 46 centres de dépistage et traitement de la tuberculose au programme national de lutte contre la tuberculose au Bénin. Présidente de Country coordination mechanisms (Ccm) du Fonds mondial depuis 2006 où elle s’est largement investie dans la mobilisation de ressources financières conséquentes pour la lutte contre le Vih/Sida, la tuberculose et le paludisme. Elle est également membre du «Technical évaluation reference group » (Terg) du Fonds mondial, du Conseil d’administration de Roll back malaria (Rbm) et du Conseil d’administration de l’alliance mondiale pour la vaccination et l’immunisation (Gavi) et du Steering commitee of global program to Enhance reproductive health commodity security (Pgspsr), entre autres.
Des témoignages et reconnaissances de mérite
Les valeurs du Professeur Dorothée Akoko Kindé-Gazard ont été maintes fois reconnues et saluées par des organismes internationaux et des personnalités. On se rappelle encore de son élévation au grade de Chevalier de la Légion d’honneur de la République française en 2011 en reconnaissance du «management qu’elle a mis en place dans la conduite du secteur de la santé au Bénin, ainsi que du leadership dont elle fait preuve». Il y a également, entre autres, le témoignage de l’université de Harvard à travers le prix Harvard 2014 des leaders de la santé décerné à cette digne femme et cadre béninoise et africaine. «En choisissant le Ministre Kindé-Gazard comme un ‘’Leader de la santé de Harvard’’, le plus prestigieux des établissements universitaires américains a reconnu le ministre pour son leadership et son engagement ferme à renforcer les services de santé publique, à améliorer l’efficacité et la qualité des services de santé, et à améliorer l’état de santé des citoyens, en particulier, celui des femmes et des enfants» reconnaît l’Ambassadeur des Etats-Unis près le Bénin, son Excellence Michael Raynor.
Cette enseignante du supérieur a été également élevée au grade de «Paul Harris Fellow» par Rotary International en octobre 2014. Une distinction qui, pour le Professeur Hyppolite Agboton, ancien président de Rotary club de Cotonou est la reconnaissance à elle, de millions d’enfants de contrées reculées d’Afrique, de l’Inde, du Mexique, du Honduras, du Pakistan, du Tadjikistan et d’autres encore, qui ont été prémunis de la poliomyélite, grâce aux vaccins de Rotary.
Une vision concise pour la santé en Afrique
«Tendre, ensemble avec les populations et les pays, vers le meilleur état de santé possible qui favorise la productivité pour le développement du continent africain, dans un esprit d’équité, de solidarité, d’intégrité, du respect du genre et des droits de l’homme et une approche «résolution de problèmes », multisectorielle et de partenariats Sud-Sud, Public-Privé et mondial.» Telle est la vision de la candidate du Bénin pour la santé de la population africaine. Cette vision, elle l’a subdivise en trois grands axes stratégiques que sont «bonne gouvernance du système, leadership et obligation de compte rendu», «recherche et respect des normes et pratiques», «partenariats innovants et approche multisectorielle». Selon ces axes, elle donne priorité à six domaines d’actions. En est un, le renforcement du système de santé par la réduction progressive des dysfonctionnements liés au manque de ressources humaines, financières et matérielles. Et surtout parlant de ressources humaines en santé, le Professeur Kindé-Gazard déclare: «Nous devons les faire progresser en qualité et en nombre, malgré les difficultés financières, les différentes politiques de rationnement des ressources, et déployer des mesures innovantes pour les responsabiliser davantage, les fidéliser à leur poste de travail et les former et les travailler non plus seulement comme des agents de santé mais comme des acteurs de développement». Le renforcement du système de santé, pour elle, passe aussi par «la disponibilité, l’accessibilité et qualité des soins de santé, et la participation communautaire mais aussi par l’utilisation des technologies de l’information et de la communication pour améliorer le désenclavement et la desserte des régions des pays et répondre à certaines urgences médicales». Aussi, «la facilitation de la production, de la mutualisation et de l’approvisionnement en médicament de qualité» fait partie de ses priorités pour le renforcement du système.
Toujours parlant de priorité, la candidate du Bénin soutient que «la région Afrique de l’Oms doit poursuivre et intensifier le plaidoyer en faveur de la santé de la femme, de l’enfant et de l’adolescent au-delà de 2015» ; que la réplique aux maladies non transmissibles et aux maladies tropicales négligées (Mtn) doit être cohérente, coordonnée et basée sur un partage de connaissances et d’expériences. Mais qu’il faudra également «prendre en compte le diagnostic des obstacles à l’atteinte des objectifs du millénaire pour le développement».
Certitude sur le financement de la santé
L’autre domaine d’actions qui importe beaucoup, d’après le professeur, c’est le financement de la santé. Et elle ne tâtonne pas. A propos, elle parle surtout de l’innovation dans la mobilisation de ressources conséquentes comme elle en a l’expérience. Et pour preuve ! au Bénin, elle est ce ministre qui a osé et réussi une opération de mobilisation de ressources financières au pays en période de crise économique mondiale. Il s’est agi d’une collecte d’équipements médicaux aux profits des formations sanitaires du pays en 2005. Elle est également auteure de l’opération ‘’ 120 jours pour équiper les hôpitaux et centre de santé du Bénin ‘’ qui s’est soldé par un avoir de plus de 10 millions de dollars. Sur ce, l’opération a été pérennisée et devenue ‘’ tous les jours pour équiper les hôpitaux du Bénin ‘’. «Cette expérience, soutient-elle, mérite une bonne documentation, une appréciation et si nécessaire, une duplication. Elle pourra inspirer d’autres pays de la région dans le développement de nouvelles formes de partenariats, sans créer aucune incidence financière pour les populations.» Toujours pour le financement de la santé, le Professeur Kindé-Gazard a d’autres expériences à faire profiter à toute l’Afrique, dont l’initiative de financement basé sur les résultats qu’elle a fait expérimenter à certaines formations sanitaires avant de l’étendre à toutes les structures de soins du pays. Le régime d’assurance maladie universelle qu’elle conduit à bien, également.
C’est au vu de tout ceci que la candidate du Bénin, Professeur Dorothée Akoko Kindé-Gazard, est soutenue par bon nombre de personnalités du monde de la santé, comme la candidate qui sait mieux les choix pertinents à faire pour relever les défis de la santé dont celui de la couverture sanitaire universel pour toutes les populations dans tous les pays de la région africaine.
Pour tout dire, le Professeur Albert Tévoédjrè ancien ministre du développement, médiateur honoraire de la république du Bénin, ancien Directeur général adjoint du Bureau international du travail et premier béninois à recevoir un prix de l’université de Harvard depuis 1963 dira, «Dorothée Kindé-Gazard, veut dire la chance de l’excellence au Bénin ; cela veut aussi dire une opportunité pour que l’Afrique change de visage au plan sanitaire et devienne une référence».
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