L’ex-majorité à Blaise Compaoré est le grand perdant de l’entêtement de celui-ci à se maintenir au pouvoir au moyen d’une révision constitutionnelle. Après avoir perdu le pouvoir, certains des ténors de cette mouvance présidentielle dont les biens ont été brûlés durant le soulèvement populaire, sont aujourd’hui réduits à l’exil comme l’ex chef d’Etat actuellement en Côte d’Ivoire où il est dans les bonnes grâces de Ouattara.
Jeudi, avec l’adoption de la charte de transition, le titre de grand perdant pour cette ancienne majorité s’est confirmé. Les proches et soutiens de Blaise Compaoré ont été purement et simplement écartés des hautes fonctions politiques dans les organes chargés de conduire la transition. Il est exclut qu’un ancien ministre de Compaoré ou toute autre personnalité ayant soutenu ouvertement le projet de révision constitutionnel soit membre du gouvernement de transition qui sera dirigé par une personnalité de la société civile. De même ils ne peuvent pas prétendre diriger le Conseil national de transition (Cnt), l’équivalent de l’Assemblée nationale qui était sous leur contrôle avant la crise. Seulement dix places leur sont réservées sur les 90 membres que doit compter cet organe législatif. Une miette pour leur essuyer les larmes comme le diraient les Fons au Bénin.
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