Kenya : échange de coups de poings entre députés divisés au sujet d’une loi sur la sécurité

Miné par une situation d’insécurité grandissante avec la multiplication des attaques terroristes, le Kenya veut corser son dispositif légal de sécurité. Mais cela déclenche déjà une tension politique et sociale effrayante. 

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Réunis pour le vote d’une loi visant le renforcement de la législation kényane à ce propos, les députés kényans ont cédé à la passion que déchaîne le texte controversé, en s’affrontant aux coups de poings. La loi auteure de cet incident, selon l’opposition politique et des Ongs contient beaucoup de dispositions qui restreignent les libertés et violent les droits de l’homme.

Si ce texte auquel le président Uhuru Kenyatta appelle à voter, passait préviennent l’opposition et les Ongs de défense des droits de l’homme, le Kenya redeviendrait un Etat policier comme ce fut le cas sous le dictateur Daniel arap Moi. La loi notamment, prévoit l’emprisonnement à trois ans de journalistes dont les écrits seraient considérés comme entravant à des enquêtes ou opérations anti-terroriste.

De même quiconque est accusé de défendre ou de faire l’éloge ou d’encourager des actes terroristes, est passible de 20 ans de prison. La foire d’empoigne qui a eu lieu ce jeudi autour de ce texte, a éclaté quand un député opposant a eu l’idée d’arracher et de déchiqueter la copie d’un de ses collègues en protestation au refus du président du parlement d’accéder à sa requête pour un report du vote. Le texte n’a pu être voté avec l’ambiance surchauffée qui prévalait après les échanges de coups de poings entre les députés kényans.

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