Arrêté par la Police nationale et l’unité des Eaux et Forêts le vendredi 5 décembre 2014, le sieur A. B. Marcellin a été relâché vendredi dernier, soit juste une semaine après alors qu’il a été pris en flagrant délit de commercialisation de 3 peaux de panthère, 5 peaux de pythons, 3 peaux de pangolins et 2 kg d’écailles de pangolins.
Pourtant, la loi 2002-16 du 18 octobre 2004 portant régime de la faune interdit la chasse, la capture, la détention, le transport et la commercialisation des espèces intégralement protégées. Et les infractions en la matière sont punies de 6 mois à 10 ans de prison fermes avec des amendes allant de 600 000 F Cfa à 1 600 000 F Cfa.
On se demande si le Bénin a stoppé la lutte déclenchée il y a quelques mois contre la criminalité faunique, ou si la lutte est désormais à double vitesse. Les autorités béninoises ont par le passé montré leur détermination à mettre fin aux activités des braconniers et cela avait commencé par porter ses fruits. Plusieurs trafiquants d’ivoires et grands braconniers ont été arrêtés à Cotonou, Tangieta,… Ils ont été condamnés à des peines allant jusqu’à 3 ans de prison ferme.
Mais pourquoi dans le cas d’espèce, celui du sieur A. B. Marcellin, le processus a été différent. Ce trafiquant se présentera-t-il encore au tribunal lorsque pris en fragrant délit on lui donne la chance de se libérer des mailles de la police une semaine après? Les faits qui lui sont reprochés sont pourtant lourds. Espérons que la même rigueur soit dans cette procédure pour que la justice soit dissuasive et permette de sauver les dernières panthères du Bénin
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