Turquie: les médias anti-Erdogan dans la tourmente

Mise en place d’un groupe terroriste, faux et diffamation. Ce sont là les motifs pour lesquels la police turque a procédé à des perquisitions  dans certains medias du pays ce dimanche 14 décembre 2014. La police mettait en application des mandats d’arrêt lancés par le procureur général d’Istanbul, Hadi Salihoglu. 

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Les mandats ont été lancés contre 32 personnes, mais 24 ont été arrêtés lors de ces rafles dans 13 villes du pays. Selon la presse internationale, les medias visités sont réputés proches de Fethullah Gullen. Ancien proche et actuel rival du président Erdogan, ce dernier vit aux Etats-Unis.

Les medias visités par la police sont notamment la chaine de télévision Samanyolu et le journal «Zaman» dont le directeur a été arrêté. Cette croisade est le résultat de l’opération contre les «forces du mal» annoncée par Erdogan en fin de semaine écoulée. Le président turc faisait sans doute allusion aux partisans de son adversaire juré.

L’opposition du pays et l’Union Européenne (Ue) que la Turquie désire intégrer, n’ont pas manqué de réagir à ces rafles. Le Parti républicain du peuple (Chp), principale formation politique d’opposition, dénonce un «coup d’Etat contre la démocratie.» Par la voix de sa Haute représentante aux Affaires étrangères, Federica Mogherini et de son Commissaire à l’Elargissement Johannes Hahn, l’Ue parle de pratiques «incompatibles avec la liberté de la presse qui est au cœur des principes démocratiques.»

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