Confidentiel : Talon, candidat à la présidentielle de 2016

Le magnat béninois du coton Patrice Talon exilé à Paris depuis septembre 2012  s’apprête à retourner au Bénin en juin prochain où il pourrait se lancer dans la course à la présidentielle de 2016. Il a fait cette confidence à un compatriote résident à Paris la semaine dernière. 

L’ennemi public numéro un de Boni Yayi qu’il accuse de vouloir attenter à sa vie par des tentatives d’empoisonnement et de coup d’Etat est très avancé dans son projet et travaille actuellement pour élaborer son projet de société avec le concours de consultants internationaux et une équipe pluridisciplinaire d’amis parisiens.  Ce projet portera de grandes réformes. Comme celle constitutionnelle qui vise à modifier l’article 42 de la Constitution. Une fois élu, Patrice Talon envisage réviser la Constitution et ramener le mandat présidentiel à un quinquennat unique. Dorénavant, aucun candidat ne pourra avoir la possibilité de se faire élire une seconde fois et il entend même se le faire appliquer cette disposition. Autre grande réforme constitutionnelle, Talon va revoir le mode de désignation des membres des institutions surtout  ceux de la Cour constitutionnelle afin de renforcer leurs indépendances vis-à-vis des pouvoirs politiques. Il mettra également fin à la prolifération des universités privées qui grugent les parents d’étudiants. Le contrôle de l’Etat sera plus rigoureux dans ce secteur et dans plusieurs autres où le laxisme est criard. La dépolitisation de l’administration publique et lutte contre la corruption font partie des réformes prioritaires à qui il veut consacrer assez de temps.  « Il est très déçu par la classe politique et veut porter lui-même ses ambitions », affirme la même source qui renchérit qu’aucun des candidats qui s’agite actuellement n’est  vraiment le sien. Même pas Djogbénou et Moudjaïdou Soumanou, bien qu’ils soient ses amis personnels. Il ne manque pas d’ailleurs d’atouts pour relever ce challenge. En plus du pouvoir financier, il peut compter sur sa parfaite connaissance des méandres de la politique béninoise, sur sa grande capacité d’anticipation et son habilité dans les tractations. En 2013, au cours d’une émission radiophonique, Roger Gbégnonvi, un ancien ministre de Yayi, l’avait présenté comme un homme de grande intelligence qui, en plus du soutien financier, conseillait beaucoup Boni Yayi dans la gestion du pays.

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