Dans le but de contribuer à une sortie de l’impasse politique dans laquelle le Bénin se trouve plongée avec le blocage de l’organisation des élections locales pour cause de non disponibilité de la Lépi, le Parti communiste du Bénin a tenu vendredi un point de presse pour faire part de ses idées.
« A l’heure actuelle, on ne peut sortir de l’impasse qu’avec la démission du gouvernement actuel complètement déconnecté de la vie du pays, l’instauration d’un gouvernement de transition pour des élections crédibles et une nouvelle gouvernance », a déclaré Jean Kokou Zounon, le porte-parole du parti. Avant de passer à cette conclusion le porte-parole du Pcb a fait une clarification conceptuelle sur l’impasse politique actuelle.
Selon M. Zounon, «beaucoup d’acteurs politiques et sociaux situent l’impasse politique seulement dans le blocage des élections. » mais pour le Pcb, « l’impasse politique signifie l’incapacité des institutions à résoudre les problèmes posés par le peuple pour l’avancement du pays ». Le Pcb dénonce à cet effet, une myopie condescendante du gouvernement Yayi.
«Pour Boni Yayi et ses partisans le pays n’est pas en crise. Il se porte même très bien selon son dernier discours à la Nation, discours que ses partisans, maires et députés reprennent à cor et à cris » rappelle le porte-parole du Pcb qui s’étonne d’une telle attitude : « comment peut-on dire que le pays va bien lorsque plus de la moitié de la population (54%) vit dans l’extrême pauvreté avec moins d’un dollar par jour ? Comment peut-on être content de soi lorsque l’école est en ruine, que 75% des candidats au Bac en 2014 ont échoué et que jamais le taux de succès n’a dépassé 50% ? Comment peut-on dire que le pays va bien lorsque plus du tiers (37%) des enfants béninois de moins de 05ans souffre de retard de croissance ? comment peut-on dire qu’il n’y a pas de crise lorsque la jeunesse est frappée de plein fouet par le chômage t que parmi les jeunes qui ont un emploi, les deux tiers (63%) sont en chômage déguisé dit sous-emploi invisible ? Comment un président qui a promis un taux de croissance de 7% à partir de 2007 et un taux de 10% au moins à partir de 2010 peut venir se taper la poitrine de contentement et clamer son exploit pour un taux proclamé de 6% en 2015 ?… ». Pour le Pcb, la réalité et la conclusion qui s’imposent après toutes ces interrogations, « c’est que le pouvoir de Boni Yayi est déconnecté du peuple ».
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