Journaliste-présentateur à la télévision nationale du Bénin (Ortb), Ozias Sounouvou, «Ozias, le petit homme», sera sans aucun doute le symbole de la liberté de presse dans le service public au Bénin. Et pourquoi pas, dans la sous-région, en Afrique où les organes de services publics sont la chasse-gardée du président de la République et de sa famille politique ?
Ce lundi 12 janvier 2015, présentant la dernière édition du journal télévisé sur la télévision nationale, le journaliste a invité le chef de l’Etat béninois, Dr Thomas Boni Yayi dont la participation à la marche républicaine de ce dimanche à Paris a été véhément critiquée, à aller au bout de son engagement pour la liberté en devenant aussi « Charlie Ortb ». Lire ci-dessous publiée l’intégralité de sa déclaration transcrite par votre Journal La Nouvelle Tribune.
« Etre heureux et fier du sens de l’engagement de Boni Yayi devenu Charlie pour la liberté de presse en France, à l’international. Et comme on aurait aussi aimé que pour aller au bout de cet engagement, le chef de l’Etat devienne aussi Charlie Ortb. Charlie Ortb pour la liberté de presse sur le service public de l’audiovisuelle au Bénin. Liberté de presse qui rime avec ouverture des antennes de la télévision nationale aux vrais débats contradictoires sur les grandes questions politiques et autres qui engagent le présent et l’avenir de la Nation. Monsieur le président de la République, sauvez la liberté des journalistes à l’Ortb, précieux héritage de la Conférence nationale, entre autres, et entrez dans l’histoire. Pardon pour cette impertinence. N’est-ce pas là aussi l’esprit Charlie. Clause de conscience et devoir républicain oblige. Monsieur le président de la République, vous êtes notre recours. Rendu obligé ce soir après trois pétitions infructueuses des journalistes de l’Ortb pour le retour de la liberté de presse sur le service public. Nous voulons juste faire notre métier et prendre notre part à la construction de la République. Vive le service public de l’information sur la chaine publique. Vive la République ».
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