Tension au Gabon : le combat se déplace au tribunal

La tension entre le pouvoir et l’opposition gabonaise s’est déplacée de la rue au tribunal de Libreville où s’est ouvert lundi le procès de 101 manifestants arrêtés au cours des affrontements avec la police le 20 décembre dernier lors d’une manifestation de l’opposition qui a dégénérée. 

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Poursuivis pour « trouble à l’ordre public », seulement 26 des 101 prévenus sont passés à la barre avant la suspension à 23 heures de l’audience. Une audience qui a été houleuse avec des tiraillements entre la défense et le ministère public qui a engagé huit avocats. Pour les avocats de la défense commis pour épargner la prison aux 101 manifestants de l’opposition, il s’agit d’un procès politique.

Dans sa plaidoirie particulièrement alarmiste, la défense a appelé le président du tribunal à prendre une sage décision à savoir, libérer les prévenus dont la détention pourrirait « inutilement le climat politique dans le pays ». De son côté le ministère public réfute la thèse d’un procès politique. « C’est du pénal purement et simplement » a défendu le procureur de la République, Sidonie Flore Ouwé. Sur les 26 prévenus qui sont passés à la barre, 01 seul reconnu non coupable, a été relaxé. Les audiences reprennent le 13 janvier prochain. En attendant, cette date, la plupart des prévenus sont gardés au frais. La tension entre les forces de l’opposition et le pouvoir est montée d’un cran avec la publication du livre « Les nouvelles affaires africaines » de Pierre Péan qui jette du doute sur l’origine gabonaise du président gabonais Ali Bongo qui serait d’origine biafraise.

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