Tout comme en 2011, l’alliance politique de l’opposition l’Union fait la Nation (Un) est dans la logique de présenter un candidat unique à la présidentielle de 2016. Deux personnalités sont pressenties. Ce sont Eric Houndété et Emmanuel Golou.
Tous deux députés, ils seront probablement départagés par les militants de l’Union lors d’élections primaires. Cependant, par ses nombreuses actions politiques (au Parlement et sur le terrain) et sa présence dans les medias (presse écrite et réseaux sociaux), Eric Houndété augmente de façon remarquable ses chances.
Qui sera le candidat unique de l’Union fait la Nation (Un) à la présidentielle de 2016 ? Cette question, plus d’un observateur de la vie politique béninoise se la pose depuis bien longtemps. Elle est au cœur des discussions dans certains cercles fermés et même dans des groupes de discussion ouverts. Disons simplement que le sujet est de plus en plus au cœur des débats sur les éventualités en 2016. Un moment éclipsée par la polémique sur l’impasse électorale, cette question refait surface maintenant que la disponibilité de la Lépi corrigée fin février au plus tard est plus que probable et que la date des Législatives et des municipales est connue. L’enjeu pour l’Union fait la Nation, plus grand regroupement politique de l’opposition, est de rééditer l’exploit de 2011. Avoir donc un candidat unique dans la course à la Marina. Et pour le désigner, l’Un compte procéder par des élections primaires.
« Le style Houndeté »
A l’Union, deux noms circulent jusque-là. Le premier est Eric Houndeté, membre du bureau politique du parti Force-Clé et président du Groupe parlementaire Un. Le second, Emmanuel Golou, président du Parti Social-Démocrate (Psd) est lui aussi député à l’Assemblée nationale. Si cela se confirmait, les militants de l’Un seront donc appelés à départager ces deux prétendants à la candidature unique de l’Un en 2016. Visiblement, Eric Houndeté a pris une sérieuse longueur d’avance sur Emmanuel Golou. D’abord, à l’Assemblée nationale, 6ème législature qui tire vers sa fin, Eric Houndeté a fait parler de lui en créant ce qu’on pourrait qualifier de sa marque déposée. Il s’agit des questions écrites ou orales au gouvernement. Il a à maintes reprises interpellé l’Exécutif sur divers sujets d’intérêt national ou communautaire en usant de cet outil légal dont dispose les députés pour le contrôle de l’action gouvernementale. Jérôme Carlos, célèbre journaliste et doyen de la presse béninoise en a d’ailleurs fait mention dans l’une de ses chroniques en parlant du «Style Houndété». Il s’est aussi illustré sur le front militant à travers sa présence aux côtés des magistrats dans leur lutte contre la liberticide proposition de loi visant à leur retirer le droit de grève et sa participation aux marches pacifique de l’opposition pour les élections (29 octobre et 11 décembre 2014).
La carte de la discrétion ?
En plus de cet activisme sur le front parlementaire, épicentre du débat politique, parfois politicien, Eric Houndeté est présent sur le terrain. Il multiplie les prises de contact avec les populations à la base, du nord au sud et les parrainages des projets de jeunes. Sur le plan médiatique, il est beaucoup présent dans la presse écrite et très actif sur les réseaux sociaux avec notamment ses comptes sur Twitter et Facebook. Aussi bien sur le plan politique que médiatique, Eric Houndeté se donne une carrure nationale, celle d’un homme qui se prépare pour aller à la conquête du pourvoir d’Etat. Prenant ainsi le pas sur l’autre candidat pressenti de l’Un ; Emmanuel Golou. Toutefois, le président du Psd a peut-être choisi de jouer la carte de la discrétion et des conciliabules politiques. Qui sait !?
Plus d’ovni politique
Seulement, avec la triste expérience de Boni Yayi, les Béninois ne sont plus prêts à confier la destinée de leur pays à un ovni politique. Eric Houndeté, qui a une histoire politique, a compris cela. Il s’évertue alors à mettre en avant son activisme, son expérience en politique et sa bonne connaissance des défis du Bénin. Conscient qu’il veut aller loin, le député de la cinquième circonscription électorale ménage alors très bien sa monture.
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