La campagne d’égrenage en cours actuellement connaît ses premières tribulations. Depuis quelques jours, l’usine Ica de N’Dali est fermée faute de coton à égrener. Pourtant, le gouvernement s’apprête à amener du coton béninois en égrenage au Togo.
La filière coton semble être frappée d’une malédiction. A chaque jour suffit son problème. A peine on finit de trouver solution à un premier qu’un autre survient aussitôt. Le dernier en date vient de N’Dali où l’usine d’égrenage ne tourne plus depuis quelques jours faute de coton à égrener. Les cotons produits sont restés dans les champs et n’ont pu parvenir à l’usine. Ceci est lié à l’improvisation et l’inorganisation qui caractérisent cette campagne et qui fait que les responsables ne prennent rien en compte avant de lancer la campagne. Il y a ensuite le problème de l’état défectueux des pistes rurales. En effet, l’une des causes concerne les difficultés de transport du coton. Pourtant, l’argent pour aménager les pistes est décaissé pour réfectionner les voies en mauvais état. Par exemple, pour aller de Kalalé à N’Dali qui fait à peine une cinquantaine de kilomètres, il faut aller d’abord vers Kandi avant de descendre jusqu’à N’Dali. Il y a le problème des responsables qui sont impliqués dans le transport et qui, par des manèges, font faire de longues distances par leurs camions chargés de coton. La conséquence de tout cela est le refus des transporteurs de convoyer le coton graine des champs à l’usine. Selon Henri Agbozognigbé, chef de l’usine de N’Dali, cela ressemble bien à un sabotage puisque d’autres usines fonctionnent à merveille et ne sont pas privées de matière première. Le Dg de la Sonapra, coordonnateur de la campagne d’égrenage est venu sur les lieux pour constater ce qui se passe à N’Dali mais jusque-là, l’usine est toujours au repos et les agents contraints à un chômage technique sévère.
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