Mathurin Nago: «c’est illégal de démarrer les travaux avant l’autorisation du Parlement»

Le président de l’Assemblée Nationale, Mathurin Nago déplore une mauvaise pratique que le régime Yayi érige progressivement en système de gouvernance au Bénin. Il s’agit du lancement des travaux par le président de la République avant même que le Parlement ne ratifie les accords de prêts relatifs à ces travaux.

Publicité

Mathurin Nago, qui politiquement ne parle plus le même langage que Boni Yayi, s’est insurgé contre cette pratique hier à l’hémicycle.  C’était lors du débat général dans le cadre de l’examen et l’adoption de la loi 2015-09. Un texte qui doit permettre au gouvernement de mobiliser les ressources nécessaires au financement du projet de réhabilitation et de renforcement de la route Parakou-Djougou, longue de 126 km. Pourtant les travaux de ce chantier ont été lancés par le président Boni Yayi depuis le 22 juin 2014.

Route Parakou-Djougou : les députés déplorent le taux élevé du prêt

Pour la deuxième personnalité de l’Etat, cette pratique de lancement des travaux avant la ratification des accords de prêt «devient légion. (…) nous rentrons dans un abus». Pourtant, elle est «anticonstitutionnelle, illégale ». «Toute action qui serait mis en œuvre avant l’autorisation de ratification du Parlement doit être déclarée anticonstitutionnelle », a-t-il déclaré. Avant d’expliquer que trois textes sont clairs sur la question. Ce sont la Constitution béninoise, le règlement intérieur de l’Assemblée Nationale et les accords eux-mêmes. Ces trois textes indiquent clairement, a-t-il souligné, que les accords de prêts doivent recevoir l’autorisation de ratification du Parlement avant toute action concrète. « Il n’est donc pas question de démarrer les travaux avant que le Parlement ne soit saisi et surtout avant que le Parlement n’autorise le lancement des travaux », a-t-il insisté.  

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité