Si les Sud-africains s’en prennent aux étrangers dans leur pays, c’est à cause de l’apartheid et de l’ignorance. C’est ce qu’a expliqué mardi, le président sud-africain Jacob Zuma qui est revenu sur les attaques xénophobes qui ont éclaté dans son pays.
Le président Jacob Zuma qui s’adressait à la presse a défini l’apartheid comme un système de grande violence que les Sud-africains ont combattu avec autant de violence. C’est après cette clarification conceptuelle qu’il a fait le lien avec les récentes attaques xénophobes. A l’en croire ses compatriotes font recours à la violence dans leur relation avec autrui parce qu’ils n’ont pas été amenés à enterrer la violence avec la fin de l’apartheid. «L’erreur est de ne leur avoir pas enseigné que l’apartheid est désormais du passé et qu’il n’y a plus besoin d’avoir recours à la violence face à l’autre » a déclaré Jacob Zuma.
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Cette éducation à une renonciation à la violence a-t-il reconnu devrait être faite par les responsables de formations politiques et de la société civile. Il fallait a-t-il notamment indiqué, souligner après l’apartheid, le rôle qu’ont joué les étrangers aujourd’hui victimes de xénophobies. A son appréciation, les jeunes sud-africains ont agi par ignorance et en cela, son parti l’Anc, au pouvoir depuis la fin de l’apartheid depuis 1994, en est en partie responsable pour avoir manqué à ce devoir d’éducation.