En Somalie, deux camps d’entraînement des shebabs ont été bombardés par l’aviation kenyane. Les islamistes avaient revendiqué l’attaque contre l’université kényane de Garissa dans laquelle 148 personnes dont des étudiants pour la plupart. En réplique à cette attaque, l’aviation kényane, ce lundi, a-t-on appris de source sécuritaire, a largué des bombes sur deux camps appartenant aux islamistes.
Les camps sis dans la région de Gedo près de la frontière entre le Somalie et le Kenya, ont selon David Obonyo, l’un des responsables de l’armée kényane été rasés. À en croire le colonel, ce bombardement qui apparaît comme une réplique à l’attaque terroriste du 02 avril dernier était prévu depuis longtemps et entre ainsi dans le cadre d’une série d’actions anti-terroristes que l’armée kényane mène en Somalie. Dans le viseur des islamistes shebabs, le Kenya a envoyé ses troupes en Somalie depuis 2011.
Un engagement qui lui coûte cher au regard des attaques de plus en plus fréquentes des shebabs sur son territoire. En Somalie, les soldats Kényans sont engagés aux côtés de leurs frères d’armes venus d’autres pays et formant la force de l’Union africaine, baptisée Amisom. Avec plus de 400 personnes tuées entre 2013 et ce jour, les Shebabs continuent de menacer le Kenya si les autorités kényanes ne renoncent pas à leur intervention militaire sur le sol somalien.
Un brillant étudiant devenu terroriste
À propos des assaillants qui ont ensanglanté l’université de Garissa et endeuillé tout le pays, les autorités kényanes ont aussi annoncé avoir identifié l’un d’eux. Il s’agit d’un étudiant du nom de Abdirahim Abdullahi. Ce jeune homme selon ses proches est un brillant étudiant en droit qui a toutes les qualités pour devenir un grand juriste. Son père, a-t-on appris avait signalé son inquiétante disparition et avait notifié qu’il pourrait être en Somalie. Sa présence parmi les shebabs explique la complexité de la situation. Alors qu’on présente les analphabètes comme les plus faciles à recruter dans les filières jihadistes, on s’aperçoit de plus en plus que des jeunes diplômés en quête d’emplois sont de potentiels candidats à ce cercle vicieux des agents de la mort.
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