Les Béninoises et Béninois savent désormais quand est-ce qu’ils iront aux urnes pour désigner le successeur de l’actuel président de la république, Thomas Boni Yayi, dont le deuxième et dernier mandat constitutionnel prend fin dans moins d’un an. Le calendrier électoral de la présidentielle de 2016 tant attendue par de nombreux Béninois au vu des soupçons et les doutes sur le départ du pouvoir du président Yayi à la fin de son dernier quinquennat constitutionnel vient en effet d’être rendu public.
Dans le compte rendu du conseil extraordinaire des ministres de ce lundi 27 avril 2015, le gouvernement a convoqué par décret, le corps électoral pour le compte de la présidentielle de 2016 pour le 28 février en ce qui concerne le premier tour. Selon le même communiqué, les Béninois retourneront aux urnes deux semaines plus tard, c’est-à-dire le 13 mars 2016, pour départager les deux candidats qui viendront en tête de peloton. Et ce, si seulement l’un des deux ne réédite pas l’exploit de l’improbable K.O réalisé en 2011 par l’actuel président de la république dès le premier tour de la présidentielle.
L’objectif visé par le gouvernement en convoquant très tôt le corps électoral, a indiqué le Secrétaire général du gouvernement, est de permettre aux institutions impliquées dans cette élection de prendre les mesures idoines pour une bonne organisation de ce scrutin et de fixer une date pour des élections bien organisées au Bénin.
Yayi out
Celui que les Béninois auront à désigner à l’issue de cette présidentielle qui, on le présage connaîtra de nombreuses candidatures, doit impérativement prendre conformément aux dispositions de la constitution du 11 décembre 1990, service le 6 avril 2016.
A cette élection, rappelons-le, l’actuel président de la république qui est à moins d’un an de la fin de son deuxième mandat, ne sera pas candidat au regard de la loi. Il a déjà dit et redit, même le dimanche dernier, que son « nom ne figura plus dans aucun bulletin dans l’avenir ». Mais ces adversaires politiques n’y croient pas. Et ce, du fait de sa volonté affichée de réviser la constitution pour, selon les partisans de l’actuel chef de l’Etat, constitutionnaliser la Commission électorale nationale autonome, créer la cour des comptes et rendre imprescriptibles les crimes économiques. Pour les opposants, le président Yayi veut plutôt modifier les textes pour s’éterniser au pouvoir.