Burundi : Nkurunziza la bombe à désamorcer

Le Burundi sera-t-il le énième pays à s’enliser dans un conflit armé ? La question est sur toutes les lèvres et les langues qu’on ne voudrait pas qualifier de mauvaises prédisent le chaos dans ce pays qui a déjà par le passé souffert d’une guerre civile. Et tout semble, à en croire des éléments relevés dans des déclarations d’appel à l‘intervention préventive de la communauté internationale, conforter les prédictions apocalyptiques.

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Les armes circulent comme de petits pains dans les mains des Imborenakures attachés au président Pierre Nkurunziza dont la boulimie du pouvoir veut entrainer le pays dans une nouvelle hécatombe. Dans un courrier parvenu en milieu de semaine à M. Ban Ki-Moon, le Secrétaire général de l’Onu, le Conseil de sécurité est appelé à la « vigilance » et à peser de tout son poids pour contraindre le pouvoir à illico presso « désarmer les milices –Imborenakure- portant illégalement des armes ». Dans cette atmosphère électrique, le président en fin de son dernier mandat conformément aux closes de sortie du précédent conflit armé, apparaît être la bombe à désamorcer pour éviter que le pays ne sombre une nouvelle fois, dans le chaos. A cet effet, a déclaré Pierre Claver Mbonimpa, farouche défenseur des droits de l’homme, « Le jour où il –Nkurunziza- va se déclarer, il aura ouvert le feu ». Pour lui, à l’instant où le président burundais aura officiellement annoncé sa candidature pour briguer un troisième mandat, « ce sera la déclaration  de guerre » et toutes les organisations de la société civile du Burundi sont prêtes à aller au front pour l’en empêcher.

30 bombes dans une maison

Les inquiétudes d’une implosion du pays ont été encore plus fortes récemment avec la découverte de 30 bombes au domicile d’un individu au Burundi. C’était au quartier Gakungwe au sud de la capitale Bujumbura et selon la police, la maison dans laquelle les 30 bombes ont été découvertes appartient à un habitant du nom de Athanase Minani. Dans ce même contexte, les jeunes Imborenakure sont accusés de constituer une milice. Comme quoi il faut appeler un chat, « chat », un chien, « chien ». Mais ces jeunes ne se reconnaissent pas dans cette appellation et l’on fait savoir officiellement. Cette dénégation à elle seule, risque de ne pas être suffisante, et il leur faudra plus, pourquoi pas s’investir également aux côtés de la société civile pour éviter un bis repetita du chaos de 1994.

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