Congo : chaude claque politique pour Sassou Nguesso

Voici qui résonne fort au Congo Brazzaville. Le tout puissant président congolais Denis Sassou Nguesso a été lâché par un de ses grands alliés politiques, le mouvement congolais pour la démocratie et le développement intégral (Mcddi). Ce parti qui est la deuxième force de la majorité derrière le Parti congolais du travail (Pct) du président Sassou Nguesso a dit non à la révision opportuniste de la constitution qu’envisage le chef de l’Etat congolais pour briguer la présidentielle de 2016.

Publicité

 A 72 ans bientôt et frappé par la limite d’âge (70 ans), le président congolais dont le désir de briguer un troisième mandat consécutif n’est qu’un secret de polichinelle a ouvertement annoncé une possible organisation bientôt d’un référendum pour la modification de la constitution. Ce changement de la constitution congolaise qui va s’opérer avait-il dit en marge du sommet de Washington, devrait être analysé en terme d’intérêt pour le pays et non pour ou contre un président. Ceci citant en exemple le cas de la chancelière allemande Angela Merkel à qui les Allemands ont accordé un troisième mandat à cause de ses compétences.

La réalité au Congo semble tout de même être bien différente de celle en Allemagne. Dans son propre camp, le président Sassou Nguesso manque de soutien. Le Mcddi de l’ancien premier ministre, Bernard Kolélas s’est, au cours de son premier congrès extraordinaire tenu samedi dernier, opposé à ce projet de révision de la loi fondamentale, estimant que ce serait « une violation collective ». Malgré la perte de ce grand allié qu’est le Mcddi, le président peut toujours compter sur les militants de son Pct qui ont d’ores et déjà donné leur « Ok » pour une modification de la constitution du 20 janvier 2002 afin de lui ouvrir le boulevard sur un troisième mandat consécutif.

Le président Denis Sassou Nguesso, pour rappel, en 2016, totalisera à lui seul, 32 ans à la tête du pays. Porté au pouvoir en 1979, il avait dirigé le pays jusqu’en 1992 avant d’être contraint de partir après son échec à la présidentielle organisée au lendemain de l’adoption de la constitution de 1992 qui a consacré la transition démocratique dans le pays. Il sera de retour en 1997 après une guerre civile et n’a plus cédé son fauteuil jusqu’à présent.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité