Guinée : la situation s’envenime avec la mort d’un autre manifestant

La crise qui oppose les opposants au pouvoir du président Alpha Condé en Guinée Conakry s’envenime. Des heurts ayant opposé jeudi, des manifestants aux forces de l’ordre se sont soldés par la mort d’un partisan de l’opposition selon des sources témoins. Dans ces affrontements qui ont eu lieu dans la ville de Labé au centre du pays, 14 autres personnes ont été blessées.

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Des forces de l’ordre ont été déployés partout en Guinée dans le but d’étouffer les marches de protestations que l’opposition avait prévues organiser pour dire non à l’organisation de l’élection présidentielle avant celles des locales. En Guinée la pomme de discorde entre l’opposition politique est le calendrier électoral annoncé par la Céni et qui pour une première fois dans le pays, place la présidentielle avant les autres élections. Pour les opposants cela n’est pas faisable dans un contexte de crise de confiance où elle soupçonne le pouvoir de vouloir tripatouiller pour maintenir Alpha Condé au pouvoir. L’opposition exige la tenue des élections locales en premier lieu pour s’assurer de la crédibilité à accorder à la Céni qu’elle soupçonne également d’être à la merci du pouvoir. Après les heurts d’il y a une semaine, la communauté internationale avait appelé les différents protagonistes au dialogue pour trouver un terrain d’entente afin d’éviter un chaos au pays. Le président Alpha Condé profitant d’une visite aux Etats-Unis a déclaré aux médias qu’il n’est techniquement pas possible de revenir sur le calendrier des élections. Du coup les opposants ne voient plus la nécessité d’un dialogue et ont décidé de reconduire leurs mouvements de protestations après une courte pause. Avec ce nouveau mort après le premier tué dans la confusion, la situation en Guinée devient plus préoccupante. Pour beaucoup d’observateur la rigidité des deux parties impliquées dans cette nouvelle crise risque de conduire le pays dans une spirale de violence. Le président Alpha qui est arrivé au pouvoir après de nombreuses années passées dans l’opposition ne devrait pas selon certains analystes, adopter cette posture qui ne permet pas d’aller à la table de négociation avec ses actuels opposants.

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