Municipales – RB : Léhady Soglo, un choix indiscutable

Nicéphore Dieudonné Soglo, ancien président de la République et maire sortant de Cotonou n’est pas candidat aux élections locales, communales et municipales du 31 mai prochain. Il passe la main à Léhady Vinagnon Soglo qui conduira la liste de la Renaissance du Bénin (Rb) dans la capitale économique béninoise. Ce choix se passe de commentaires au regard d’un certains nombres de facteurs.

Publicité

Il a décidé de se retirer. Après douze années à la tête de la mairie de Cotonou, l’ancien président de la République, Nicéphore Dieudonné Soglo a décidé de ne pas rempiler une seconde fois. Pour les élections locales, communales et municipales du 31 mai prochain, la liste de son parti, la Renaissance du Bénin (Rb) sera conduite par son fils, Léhady Vinagnon Soglo. Héritier politique de sa famille, l’homme reçoit ainsi le second témoin. Le premier est la présidence du parti. Elle lui a été transmise en septembre 2010 par la présidente-fondatrice, la député Rosine Vieyra Soglo, sa mère. Depuis bientôt cinq ans, c’est donc lui qui manage ce parti qui compte parmi les plus grandes formations politiques du Bénin du renouveau démocratique. Sous lui, la Rb a connu des secousses, avec quelques démissions. En 2011, le parti est allé aux Législatives sous la bannière de l’alliance de l’opposition l’Union fait la Nation. Mais après son retrait de ladite alliance, la Rb comptait à elle seule une dizaine de députés. Un nombre assez suffisant pour bloquer certaines initiatives dommageables à la démocratie béninoise. Notamment le projet portant révision de la Constitution contre lequel le parti s’est ouvertement opposé et la proposition de loi portant retrait du droit de grève et d’association aux magistrats. En décembre 2014, on a aussi vu Léhady Soglo et son parti aux côtés des forces de l’opposition dans leur lutte pour une issue consensuelle et rapide à l’impasse électorale dans laquelle se trouvait le pays. Entré en partenariat politique avec le pouvoir au lendemain de la présidentielle de 2011, le parti a pris ses distances avec ce dernier en demandant à son ministre de quitter le gouvernement.  La Rb dit refuser de s’associer à la liquidation de la démocratie béninoise. Globalement donc, malgré quelques tempêtes, le navire Rb a maintenu le cap sous Léhady Soglo. Le parti part très confiant aux élections Législatives du 26 avril prochain ainsi qu’aux municipales qui se tiendront un mois plus tard. Son objectif est de décrocher au moins quinze sièges dans la prochaine Assemblée Nationale. Pour les municipales, Les Houézèhouè veulent bien évidemment conserver les mairies qu’ils contrôlent déjà et certainement conquérir celle de Calavi. Ils croient en leur ambition et mobilisent, sous la houlette de leur leader charismatique, les moyens à cet effet.

Sans surprise

Le choix de Léhady Vinagnon Soglo (LVS) pour diriger la liste Rb aux prochaines élections municipales à Cotonou ne surprend personne. Le contraire aurait d’ailleurs fait couler beaucoup d’encre et de salive. Il est évident qu’après un peu plus d’une décennie à la tête de la principale ville du Bénin, la Rb n’a pas comblé toutes les attentes. Et c’est d’ailleurs l’un des défis que doit relever Lvs, très probable futur maire. Mais on pourrait dire sans risque de se tromper que l’homme est préparé pour cela. Il a passé deux mandats de cinq et un bonus de deux ans à apprendre aux côtés de son père ce que sait que la gestion d’une commune comme Cotonou. Durant cet apprentissage, Léhady Vinagnon Soglo s’est beaucoup illustré sur les divers théâtres d’opération de la municipalité. Il l’a fait en gérant personnellement  plusieurs projets qui ont débouché sur des réalisations concrètes. On peut citer, entre autres, «Cotonou en campagne contre les inondations (3CI) », un plan d’urgence pour soulager les populations en temps de pluie, le transport urbain collectif avec les bus «Benafrique», la mise en place de la police municipale et son équipement, la construction et la réhabilitation de plusieurs marchés.

Léhady Vinagnon Soglo, la cinquantaine révolue, longtemps resté dans le giron politique de «papa» et de «maman»  vient d’avoir une autre occasion de prouver ce dont il est capable. L’histoire nous en dira plus.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité