Affaire Azannaï : de nouvelles violences à Cotonou, les leaders de l’opposition encerclés

La tension est à nouveau vive dans la capitale économique du Bénin. Deux jours après les violents événements du lundi dernier consécutifs à la tentative d’arrestation de l’honorable Candide Azannaï, des nouvelles échauffourées ont été enregistrées à Cotonou.

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La population cotonoise, précisément des marcheurs non contents d’avoir été empêchés par les éléments des forces de l’ordre et de sécurité publique de rallier la place des martyrs pour dire leur indignation et leur ras-le-bol contre les confiscation des libertés démocratiques se sont mis à brûler comme le lundi dernier, des pneus un peu partout dans la ville. Cela en signe de protestation et de défiance de la force publique. Ainsi, ils en ont  brûlé à Houéyiho au niveau du passage supérieur, à Gbèdégbé en face du bâtiment qui a servi de siège de campagne aux Forces cauris pour un Bénin émergent dans la 16ème circonscription.

Des traces de brûlure de pneus ont été constatées non loin du carrefour Sica-Toyota. Au quartier Mènontin des mouvements sont également observés. Dans la zone de l’échangeur de Godomey, des fumées noires sont provoquées par l’incendie de pneus 

Pour donc empêcher que la situation n’atteigne l’intensité du lundi dernier et en représailles à ces actes de vandalisme, les éléments des forces de l’ordre et de sécurité ont à nouveau dispersé les manifestants à coups de gaz lacrymogènes. Actuellement des véhicules de la police nationale patrouillent notamment dans les quartiers comme Houéyiho, Agla, Zogbo, Fifadji et autres. Les éléments de la gendarmerie nationale, eux, ont été aperçus il y a quelques minutes au niveau du carrefour Sica Toyota. La circulation est moins dense que d’habitude. Et ce, parce qu’à la suite des tirs de gaz lacrymogène de nombreux habitants ont regagné leur domicile.   

 

Les leaders de l’Opposition encerclés à Canal 3 Bénin 

La tension est montée d’un cran suite aux échauffourées de la matinée de ce mercredi suite à la répression de la marche de l’Opposition qui ne baisse toujours pas. Actuellement les leaders de l’Opposition à savoir les honorables Candide Azannaï et Issa Salifou, le président de la Renaissance du Bénin, Léhady Vinagnon Soglo, l’ancien ministre Richard Sènou, les syndicalistes Paul Essè Iko, Laurent Mètongnon et autres sont encerclés à la maison de la télévision privée canal 3 Bénin. Ces leaders de la classe politique nationale, précisons-le, empêchés de prononcer leurs allocutions lors de la marche de cette matinée se sont rendus sur le plateau de cette télévision pour faire une déclaration.

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Sur cette chaîne, il y a quelques minutes, le président Léhady Soglo a dénoncé cet encerclement de la maison de la télévision où ils sont confinés. Il a également déclaré que le peuple béninois ne veut pas de la ‘’démocrature’’ actuellement instaurée par le chef de l’Etat mais plutôt de la démocratie. L’honorable candide Azannaï après avoir rappelé le motif de leur marche de ce matin qui a été réprimée a indiqué que son domicile est actuellement encerclé par des hommes en uniforme et armés. Il a donc exigé que le chef de l’Etat rappelle ces hommes au risque de voir la situation dégénérer. Aussi, l’honorable député dont l’arrestation manquée est à l’origine de ces violences a déclaré la fin de leur marche et appelé les travailleurs, les Cotonois, les femmes au calme après les avoir remercié pour leur mobilisation.

L'appel au calme d'Emmanuel GOLOU

 

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