Affaire détournement de l’aide des Pays-Bas : communiqué du CRPD

Dans le communiqué  en date du 6 Mai 2015 l’ambassadeur des Pays-Bas près le Bénin, Jos Van Aggelen a porté à la connaissance de l’opinion  la décision de suspension de la coopération directe de son pays avec le gouvernement béninois pour  des raisons de mauvaise gestion et de malversation dans la mise en œuvre du programme pluriannuel d’appui au secteur de l’Eau et de l’assainissement (PPEA-II).

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Suite à ce communiqué, le gouvernement du Bénin a eu une réaction le jeudi 7 mai 2015, à travers son Ministre des finances, Komi Koutché, tendant à banaliser les faits et à ne pas reconnaître l’effectivité de la suspension de la coopération avec les Pays-Bas. Prenant le contre-pied des déclarations du ministre des finances qui assurait que la coopération avec les Pays-Bas n’était pas suspendue et que surtout son département ministériel n’était pas informé des conclusions de l’audit de gestion du projet PPEA-II,

 l’Ambassadeur des Pays-Bas près le Bénin a réaffirmé dans un nouveau communiqué de presse en date du vendredi 8 mai 2015, la décision de suspension de la coopération directe avec le gouvernement béninois et la notification de cette décision aux autorités béninoises.

Cette suspension nous fait courir d’une part le risque de la perte d’une aide précieuse au développement orienté directement vers les populations à la base, venant des Pays-Bas  et d’autre part d’éventuelles assistance venant d’autres partenaires au développement ;

Le Cadre de Réflexions Prospectives pour le Développement du Bénin(CRPD) soucieux du bien être des populations et du développement du Bénin, dénonce cet énième cas de prévarication en apportant son soutien  au Mouvement Ad’ hoc pour la Réhabilitation de l’Image du Bénin(MARIB) et à toutes les autres forces sociales qui s’indignent contre les légèretés avec lesquelles les deniers publics sont gérés.

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 Le CRPD  souscrit à la démarche de pétition  dont l’objectif est de mettre un terme à ce règne de l’impunité sans cesse grandissant dans notre pays. A cet effet il entend mener des actions de plaidoyer et de pressions à intensités progressives, conjointement avec le MARIB et d’autres forces sociales partageant les mêmes convictions.

Osons punir maintenant

Conformément à l’Article 35 de la constitution du 11 décembre 1990 qui stipule que : « les citoyens chargés d’une fonction publique ou élus à une fonction politique ont le devoir de l’accomplir avec conscience, compétence, probité, dévouement et loyauté dans l’intérêt et le respect du bien commun » ;

 Nous lançons un appel au Président  Boni Yayi garant du respect de la constitution, de prendre toutes les dispositions qui s’imposent, afin de rétablir l’honorabilité de notre cher et beau pays le Bénin.  Cela passe par :

  1. La saisine directe du juge d’instruction et non de la Brigade Economique et Financière(BEF), comme le gouvernement l’a fait. Car aux dires des acteurs de la justice, la BEF ne peut pas commettre un cabinet international comme le veulent les Pays-Bas ; mieux le gouvernement Béninois ne saurait œuvrer à la manifestation de la vérité, avec cette procédure mal engagée, avant le 1er Août 2015 : date buttoir fixée par le partenaire.
  1. Outre la démission du ministre en charge de l’eau, la prise de sanctions administratives à l’encontre des cadres impliqués, en attendant la décision de justice qui situerait davantage la responsabilité des Ministres du développement Marcel De Souza et de son collègue Komi Koutché en charge des Finances et de l’Economie

 Fait à Cotonou, le 13 mai 2015

 Pour le de Cadre de Réflexions Prospectives pour le Développement du Bénin(CRPD)

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