Bénin : les raisons du délestage

Depuis quelques semaines, les Béninois sont plongés constamment dans le noir durant des heures voire toute une journée. Le constat est que plusieurs quartiers se retrouvent simultanément sans énergie électrique. Cette dégradation de la situation de délestage que connaît le Bénin a ses racines du côté du Nigeria Le quotidien des Béninois se résume à de l’obscurité de jour comme de nuit.

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La fourniture du courant électrique est devenue un calvaire au point où plusieurs zones en sont privées pendant 24 heures de suite. Et la population ne sait plus à quels saints se vouer. Du côté de la Société nationale d’énergie électrique on pointe du doigt le Nigéria. Selon les explications de Olouladé Arouna, directeur de la distribution, le délestage s’est accentué ces derniers temps parce que la Transmission compagny of Nigeria (Tcn) qui à l’habitude de fournir 200 MW au réseau interconnecté de la Communauté électrique du Bénin (Ceb) s’est effacée complètement.

Cette compagnie nigériane a cessé d’alimenter la Ceb pour des raisons de perturbations survenues dans son système de production. De plus, la Ceb qui utilise la ligne Sakété- Cotonou, ligne de distribution de la Sbee, procède au renouvellement de son réseau de huit heures à 16 heures. Ces deux situations conjuguées ont contribué à accentuer le déficit énergétique du Bénin et par ricochet la fourniture du courant électrique, d’où le délestage accru.

Et le directeur Olouladé indique que le délestage ne peut se faire par zone. Il se gère à partir des départs Hta dans les postes sources et postes de répartition. Or, ces départs concernent plusieurs quartiers à la fois. Et la Sbee ne peut pas prévenir que tel ou tel quartier sera coupé de façon à opérer le délestage zone par zone. Ceci pour éviter que les braqueurs en profite pour préparer leurs sales besognes et les exécuter selon le programme de délestage.

Des dispositions prises

Si la fin du délestage n’est pas pour demain, il faut noter que des dispositions ont été prises pour remédier un tant soit peu à la situation actuelle. Des informations fournies par le directeur de la distribution, les Tag de la Ceb, les turbines de la centrale de Maria-Gléta et les groupes Mri et Aggreko sont mis à contribution pour suppléer au déficit énergétique que crée cette situation de perturbations du côté du Nigeria. Sans quoi, tout le Bénin serait plongé dans le noir. Le directeur indique par ailleurs que la situation va s’améliorer de jour en jour car, le Tcn fournit déjà 70 MW à la CEB. Et cela peut augmenter sans délai. Une chose est sûre tant que le Bénin n’aura pas réglé son problème de dépendance, on sera toujours dans un phénomène cyclique

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