Charlie Hebdo : les dons d’après attentat divisent l’hebdomadaire satirique

A la rédaction du journal satirique français Charlie Hebdo, victime en janvier d’un attentat terroriste qui a choqué tout le monde, l’unité n’est pas la chose la plus acquise. Les dons, estimés à 4,3 millions d’euros recueillis par le journal après cet évènement tragique constituent une pomme de discorde pour les journalistes de l’hebdomadaire qui ne s’accordent sur quelle utilisation en faire.

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L’argent, selon la direction du journal qui y a renoncé, doit aller aux victimes. Pour ce faire, elle a, dans un communiqué indiqué qu’elle prendra les dispositions qui s’imposent pour déposer tout l’argent à la « Caisse des dépôts et consignations ». Et sur ce, ont précisé des responsables de l’hebdomadaire, la charge de la répartition sera confiée à « une commission de sages » dont les membres seront désignés par la ministre française de la justice. Le hic, est que la rédaction du journal connaît une fronde qui oppose quinze de ses salariés aux autres qui complètent la vingtaine de membre de l’équipe en place après l’attentat de janvier. Les premiers fustigent une main mise du second groupe qu’ils appellent « une poignée d’individus », sur le journal satirique. Ils mettent en cause le statut d’actionnaires salariés actuel et veulent que tous les membres aient une part égale. Ils estiment que l’hebdomadaire dont les actions étaient détenues par trois personnes dont le défunt et ancien directeur tué en janvier (40%), est devenu « un bien commun ».

Où est l’argent ?

L’argent récolté qui, selon la direction, doit revenir aux victimes ne l’est pas encore jusqu’à ce jour. « A l’heure actuelle, on ne sait pas trop comment ça va se passer » dixit à cet effet, l’un des contestataires Patrick Pelloux, à France Info. Plus embêtant pour lui, c’est le silence de la direction sur leur légitime interrogation. Autre anicroche qui complique la situation, c’est l’interpellation de Zineb El Rhazoui, la franco-marocaine anti-islamisme radicale de la rédaction Charlie hebdo. La journaliste qui du fait de sa conviction est recherchée par des jihadistes qui menacent de mort. Mme El Rhazoui s’est plainte d’une convocation la conviant à un entretien dont l’ultime but est de la licencier. Aussi, a-t-elle déploré de la part de la direction un manque de « soutien » aux journalistes toujours sous menaces jihadistes.

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