Comment Yayi veut débaucher des députés pour contrôler le perchoir

Les 83 nouveaux députés élus pour le compte de la 7è législature se retrouvent aujourd’hui pour mettre en place le prochain bureau de cette institution parlementaire. Au terme de la cérémonie officielle d’installation de la 7è législature le samedi dernier au palais des gouverneurs à Porto-Novo, le bureau d’âge n’a pas pu procéder à l’élection des membres du bureau de la 7è législature.

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Cette élection a été reportée pour ce jour. Mais des manœuvres se mènent aussi bien du côté de la mouvance que du côté de l’opposition. Le président de la République avec les 33 députés de sa liste Fcbe et probablement les deux députés de la liste Ub a déjà 35 députés déjà acquis à sa cause. Mais il tient coûte que coûte à contrôler le perchoir et dans ses conditions, des tractations se mènent activement pour débaucher des députés dans le camp adverse.

Pour ce faire, des dispositifs seraient mis en place par le pouvoir afin que des procurations soient arrachées des mains de certains députés élus sur des listes d’alliances de partis de l’opposition. Dans cette foulée, on aurait appris déjà que des députés ont été débauchés à coup d’argent, de proposition de postes ministériels et de directions stratégiques afin qu’ils constituent la majorité dont le chef de l’Etat a besoin. Le président de l’And, Valentin Aditi Houdé a, dans une interview accordée à la presse au terme de la cérémonie d’installation des députés de la 7è législature, confirmé que trois des députés élus sur sa liste ont été débauchés par le camp de la mouvance. Il s’agit des députés Octave Houdégbé, Cyprien Togni et Jacques Yempadou. Outre ces trois députés, les deux de l’Alliance Eclaireur ont été également déjà approchés afin qu’ils adhèrent et soutiennent les Fcbe dans le combat du perchoir.

Lire : Contrôle de l’Assemblée nationale : Trois députés AND rejoignent la mouvance

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Bien que la plupart de ces alliances aient battu campagne contre la révision de la Constitution, on se demande aujourd’hui, pour quelles raisons leurs députés se ruent vers le pouvoir pour donner une majorité au chef de l’Etat à l’Assemblée nationale -il faut vivre pour voir une chose et son contraire- tous les jeux se jouent actuellement pour arracher le perchoir à l’opposition. Aux dernières nouvelles, hier des réunions secrètes ont été organisées à Cotonou aussi bien par les députés acquis à la cause de Boni Yayi que les députés de l’Union fait la nation et les autres forces politiques composant l’opposition parlementaire.

Pour l’heure, on peut dire que le chef de l’Etat a déjà une majorité de 41 députés qui sont acquis à sa cause dans la bataille du perchoir si on tient compte des 33 députés de la liste Fcbe, 02 de la liste Ub, des 03 députés de l’And et des 02 de l’Alliance Eclaireur débauchés par le pouvoir. Bien sûr sans oublier le seul député élu sur la liste Réso-Atao qui aujourd’hui a la dent dure contre le leader du Prd à cause de la dégradation ces dernières années des relations qui le lient avec ses anciens alliés politiques.

Apparemment, si ce schéma était maintenu et que d’autres députés de l’opposition ne sont plus débauchés, on pourrait dire tout de go que l’opposition est en passe de prendre le perchoir sur le fil du rasoir avec un nombre instable de 42 députés. Evidemment, en considérant que le reste des députés de l’opposition le Prd (10 députés), l’UN (13 députés), le Fdu (04 députés), l’And (02 députés restants sur les 05), l’Alliance Soleil (04 députés), l’Alliance Abt (02 députés) et Alliance Rb-Rp (07 députés) votent pour le candidat de l’opposition.

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