Décès de Jean Pliya : toujours pas de déclaration de deuil national

Encore un acte du gouvernement Yayi qui scandalise. Voilà 05 jours qu’est décédé, Jean Pliya, grand écrivain africain, béninois, ancien recteur de l’Université nationale du Bénin, ancien ministre, ancien député à l’Assemblée nationale. Mais le gouvernement de Boni Yayi, n’a pas encore songé a déclaré officiellement le deuil national alors qu’on apprend qu’il sera inhumé le 28 mai prochain

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Quel gouvernement que celui de Boni Yayi ! Cela fait plus de 04 jours que la triste nouvelle du décès de Jean Pliya est tombée. Et jusqu’à présent, le gouvernement n’a pas daigné déclarer officiellement le deuil national. Même pas un petit message de condoléance à la nation. Un silence affreux et scandalisant quand on connaît l’immense personnalité que les Béninois et de nombreux Africains pleurent. Pour rappel, Jean Pliya est décédé le jeudi 14 mai dernier à Abidjan et la plupart des Béninois en ont été informés, le lendemain vendredi 15 mai 2015. Mais au sommet de l’Etat, tout se passe comme si de rien n’était. La mort de Jean Pliya semble être un épiphénomène pour le gouvernement de Boni Yayi préoccupé par la conquête du perchoir de l’Assemblée nationale.

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L’insupportable honte nationale !

C’est une honte difficile à digérer pour tout Béninois fier d’appartenir à ce pays, jadis quartier latin de l’Afrique, très respecté. Et si justement, le pays a eu cette renommée, c’est grâce à des hommes dignes du pays comme celui qui a tiré sa révérence il y a plus de quatre jours. En témoigne les milliers de messages d’hommage à Jean Pliya que de partout dans le monde entier, les Béninois, les Africains et autres qui ont connu l’homme laissent sur la toile. Le site de la Nouvelle Tribune en est inondé.

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Un ministre débarqué !

S’il faut circonscrire les responsabilités de cette honte nationale que le gouvernement Yayi inflige aux Béninois, après la fameuse actuelle « première personnalité du pays », c’est son ministre de la culture Jean-Michel Abimbola qui en est à l’origine. Depuis que les tractations pour les législatives ont commencé jusqu’à son élection, il est devenu transparent. Et voilà qu’il sera désormais appelé « honorable » ! Si Jean-Michel Abimbola n’a pas eu la présence d’esprit de rappeler à son patron le patriotique devoir de la déclaration officielle de deuil pour l’illustre écrivain Jean Pliya, cela, reconnaissons-le, n’a rien d’étonnant. Il est devenu ministre de la culture par accident. Politique politicienne aidant. Administrateur de formation, l’homme rêvait de tout, sauf devenir un ministre de la culture du Bénin. Ce n’est donc qu’à la faveur des bouleversements de circonstance que seul le président Boni Yayi pourrait expliquer qu’il a débarqué dans le fauteuil de ministre de la culture du Bénin. Son bilan à la tête de ce ministère, s’il faut en dire un mot, ne devrait contenir d’innovations que les formalités administratives au Fonds d’aide à la culture, à la direction de la promotion artistique et culturelle mais surtout les concerts et réjouissances populaires improvisés pour la célébration des anniversaires d’accession au pouvoir du chef de l’Etat.

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