Flambée du prix du Kpayo : la population béninoise souffre le martyr

Depuis quelques jours, le prix de l’essence de contrebande communément appelée ‘’Kpayo’’ a connu une hausse drastique allongeant ainsi les difficultés des Béninois dans leur déplacement. Aller en voiture ou à moto au Bénin est depuis quelques jours un luxe.

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L’approvisionnement en carburant nécessaire pour l’alimentation des réservoirs des moyens de déplacement a en effet de plus en plus difficile. Et ce, du fait d’une pénurie de l’essence dans le secteur informel qui fournit la grande part de la consommation en carburant au Bénin. Si les premiers jours, l’on avait lié cette pénurie aux violences qui ont eu lieu à Cotonou suite à la tentative d’arrestation du député Candide Armand-Marie Azannaï, la rareté de l’essence dite ‘’Kpayo’’, à en croire les revendeurs de l’or noir aux abords des rues, est due à une grève des producteurs du pétrole au Nigéria voisin d’où vient tout le carburant. Cette pénurie a induit automatiquement une flambée du prix du précieux liquide depuis quelques jours. De 350 FCFA, il y a quelques semaines, le prix du litre du carburant a doublé voire triplé. Le litre de l’essence dans le secteur informel se négocie entre 700 et 1000 fcfa à Cotonou et environs et au-delà dans les zones reculées.

Ruée vers les stations… et calvaire

Cette hausse du prix de l’essence jamais égalée depuis le mois de janvier 2012 a provoqué une ruée des consommateurs de l’essence vers les stations-services où le prix à la pompe est deux fois moins. Mais se faire servir à la pompe est avec cette ruée, un véritable chemin de croix. Les files d’attente de véhicules et de motos vont jusqu’à des kilomètres. A la station Sonacop du quartier Mènontin à Cotonou, la file d’attente était tellement longue qu’il était impossible pour les usagers de la route, précisément les motocyclistes contraints de rouler dans le trafic local, de circuler normalement. La même situation a été constatée au niveau de la station située en face du deuxième portail de l’Université d’Abomey-Calavi. Mais après plusieurs heures d’attente, d’aucuns arrivent à s’approvisionner, tous les consommateurs alignés à la queue leu-leu ne parviennent pas toujours avoir ne serait-ce un litre du précieux liquide. Ce fut le cas de Jacques, un conducteur de taxi-moto, qui après environ deux heures à patienter dans la longue file au niveau de la station- service en face de la Bourse du travail à Cotonou a dû rebrousser chemin du fait d’une rupture de stock. Les stations et services du quartier Gbèdégbé, Houéyiho et du carrefour la vie à Cotonou sont hors-service depuis des jours.

Cette rupture de stock à certains endroits conjuguée à la hausse du prix dans l’informel n’est pas sans conséquence sur la population. Dans la journée d’hier de nombreux motocyclistes ont été vus à Calavi et à Cotonou en train de traîner leur engin pour panne sèche.

Aussi, cette situation a-t-elle conduit à une hausse des prix du transport. Et quand la population se plaint de la cherté du transport ces jours-ci, les conducteurs notamment les ‘’zémidjans’’ se défendent en faisant savoir qu’ils n’ont pas le choix et que ce n’est pas dû à leur volonté.

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